La question de l'eau constitue un problème majeur pour les populations de plusieurs communes de la wilaya de Bouira. Pénalisées par le retard accusé dans l'achèvement des projets inscrits dans le cadre du système des grands transferts des eaux des deux barrages Tilesdit et Koudiat Acerdoune, des populations se trouvent obligées de recourir à l'achat de citernes d'eau ou de s'approvisionner à partir des puits et autres points d'eau non contrôlés. Dans les zones rurales, les villageois vivent le calvaire en raison des pénuries d'eau potable, et ce, depuis de longues années. Cette crise dont souffrent les villages reculés, à l'instar de ceux des communes d'Ath Laâziz, Aghbalou et M'chedallah, dure depuis des années et ne cesse de s'amplifier en l'absence de solutions durables. Dans certaines localités, l'eau potable n'arrive que deux heures par semaine dans les foyers, témoignent des habitants d'Ath Laâziz, commune de plus de 20 000 âmes. «Nous achetons de l'eau, non potable en plus, à raison de 2000 DA la citerne. Nous n'avons pas le choix», a-t-on regretté. «L'eau se fait rare. Et nous sommes obligés de parcourir de longues distances pour nous approvisionner en eau à partir des sources naturelles», dit un habitant du village Malla. Les habitants ont dénoncé la politique des deux poids deux mesures des autorités locales. «Dans certains villages, le problème de l'eau n'a jamais été soulevé, par contre, chez nous, l'eau coule une fois tous les quinze jours et en quantité insuffisante. Il y a une mauvaise gestion dans la répartition de cette ressource. Nous avons avisé les autorités, mais rien n'a été fait», a-t-on dénoncé.