Un nouveau programme de réorganisation de la prise en charge de la maternité sera présenté au gouvernement pour être examiné avant la fin de l'année par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ce programme, inscrit dans une vision prospective pluriquinquennale, déterminera les besoins à mobiliser à la lumière de l'évolution attendue des effectifs de nouvelles naissances, avons-nous appris. Ce programme s'articule autour de quatre axes qui permettront désormais aux parturientes et aux futures mamans d'être prises en charge dans de meilleures conditions. «Un dossier qui figure parmi les priorités du nouveau ministre, le Pr Mokhtar Hasbellaoui, dès sa nomination à son poste», affirme-t-on au ministère de la Santé. Le programme en question prévoit donc, en premier lieu, la déclaration et l'inscription obligatoires de la femme enceinte dès le début du 3e mois de la grossesse. Le médecin traitant devra déclarer la femme enceinte et l'inscrire dans la structure de son choix dans le secteur public ou privé dans son aire géographique de résidence, et en prenant en compte les soins que nécessite son état. L'inscription permet non seulement le suivi du dossier de la parturiente, mais aussi la programmation de sa prise en charge pour l'accouchement. «Identifier le nombre de parturientes à prendre en charge permet aussi à chaque établissement de mobiliser des ressources supplémentaires, si les ressources locales disponibles ne sont pas suffisantes», signale notre source qui rappelle que, depuis 2016, l'Algérie a franchi le cap de plus d'un million de nouvelles naissances par an. Il est ainsi proposé une classification des établissements d'accouchement en trois niveaux adaptés aux différents états de santé que peut présenter une parturiente. «Cette classification permettra aussi de mettre en place au niveau de chaque wilaya un réseau intégré de prise en charge comprenant au moins un hôpital de référence, assurant le H24 de garde de gynécologie-obstétrique, ainsi que la prise en charge des grossesses à haut risque (GHR)», ajoute notre source, tout en précisant que cela sera suivi de la création d'équipes mobiles au niveau de l'hôpital de référence pour éventuellement intervenir en dehors de la structure, à savoir dans une autre structure ou au domicile de la parturiente. Par ailleurs, un plan de développement des capacités sur la base des naissances attendues avec le renforcement de la formation des ressources humaines, sur les équipements à acquérir et les structures à construire, est prévu. Le secteur est confronté, signale notre source, à deux problèmes majeurs, notamment le fait que les accouchements sont rarement programmés et que 70% des naissances se produisent essentiellement entre les mois de mai et septembre. Le pic des naissances survient en saison estivale pendant les départs en congé.