Un entrepreneur vient juste de livrer un lycée, un des meilleurs à l'échelle de la wilaya, mais sans avoir, jusque-là, perçu un centime. Cet exemple a été, sans l'avoir cité nommément, évoqué, hier, lors de la réunion de l'exécutif de wilaya consacrée justement à la situation financière de cette instance en passant en revue les bilans des opérations de l'ensemble des secteurs d'activité. Le cas de cet établissement va être réglé incessamment mais ce n'est qu'un exemple parmi d'autres, selon ce qui ressort de la présentation globale du directeur de la programmation et du suivi budgétaire (DPSB) en ce qui concerne les PCD (plans communaux de développement) et les PSD (plans spéciaux de développement). Mouloud Cherifi, le wali, qui a présidé la séance, a tenu à ce que la situation soit assainie avant la fin de l'année quitte à remplacer des cadres non compétents par des jeunes motivés qu'il faudra former. «Nous devons résoudre tous ces problèmes car c'est une condition nécessaire si nous voulons être crédibles pour demander de nouveaux crédits aux instances centrales», a-t-il indiqué en exprimant un autre étonnement devant le fait que, donnée à titre illustratif, la situation des concessionnaires éboueurs à qui on a fait appel pour le nettoiement de la ville n'a pas été réglée depuis 2015. Sinon, c'est la Direction des équipements publics qui concentre le gros des problèmes évoqués lors de cette réunion. «Un nouveau dispositif réglementaire a été mis en place suite à la promulgation de la loi de finances 2017 mais les instructions ne nous sont parvenues qu'en décembre dernier, en conséquence de quoi le nouveau système n'est pas tout à fait huilé et c'est pour cette raison que nous sommes en train de nous réajuster au fur et à mesure», a indiqué le directeur des équipements publics qui avoue l'existence de certaines anomalies mais qui reste optimiste quant au règlement de toutes les opérations dans les plus brefs délais. Une des pratiques courantes consiste à faire en sorte que ce soit les communes qui avancent l'argent pour ensuite demander un remboursement à la wilaya. Cette situation jugée anormale perturbe le bon déroulement des opérations comptables et retarde l'inscription de nouveaux projets. «Il y a eu effectivement une période de flottement entre juillet et août mais vous avez largement le temps pour assainir la situation», a déclaré le wali s'adressant à tous les directeurs de son exécutif en rappelant que son rôle est de «suivre ce qui se passe sur le terrain, c'est-à-dire sur les chantiers, mais aussi dans les bureaux».