L'Union professionnelle de l'industrie automobile et mécanique (UPIAM) a livré, en 2005, des pièces et composants mécaniques d'une valeur de 4 millions d'euros pour le compte de la Société nationale de véhicules industriels (SNVI), a indiqué hier son président, M. Brahim Bendris, cité par l'APS. « Ce montant sera probablement en hausse en 2006, compte tenu des commandes de la SNVI en pièces détachées pour cette année », a ajouté ce responsable. Il s'agit essentiellement de composants mécaniques, pièces de tôlerie, câbles, faisceaux électriques, radiateurs et sièges, montés « en première monte » sur les véhicules industriels fabriqués par la SNVI et destinés au transport de voyageurs et de marchandises. Selon M. Bendris, il s'agit d'une économie de plus de 4 millions d'euros que réalise cette grosse société publique, grâce à la sous-traitance avec les dizaines d'entreprises algériennes affiliées à l'organisation. Au vu des résultats « encourageants » obtenus par ce partenariat, la SNVI est en train d'étudier la possibilité de mettre en place avec les sous-traitants, des « contrats pluriannuels » qui permettront à l'entreprise de « programmer sa production et aux industriels d'avoir un carnet de commandes sûr », a souligné M. Bendris. Pour cet industriel, « l'élément le plus positif est de voir la SNVI comme les autres entreprises donneurs d'ordres du pays, penser de manière plus sereine grâce à cette politique de partenariat ». Pour lui, cette formule va inciter d'autres entreprises sous-traitantes à « prendre connaissance » des articles ou pièces fabriqués ou achetés par la SNVI « dans la perspective de les prendre en charge, en les usinant et en les commercialisant ». L'UPIAM appelle donc d'autres entreprises du secteur à se rapprocher d'elle afin de pouvoir s'informer des besoins exprimés par les donneurs d'ordres tels que la SNVI, le CMT (complexe moteurs-tracteurs), Ferrovial ou Poval (pompes), et ce, dans le but d'augmenter le taux d'intégration national. A une question sur la qualité de la pièce de rechange fabriquée en Algérie, le président de l'UPIAM a affirmé qu'il s'agit de pièces homologuées et rigoureusement contrôlées par les services techniques de la SNVI, « répondant tout à fait aux normes internationales ». A telle enseigne que la pièce détachée made in Algeria est aujourd'hui exportée et « se comporte de façon remarquable à l'étranger », a-t-il ajouté, soulignant qu'elle est aussi fiable que les autres pièces et répond aux normes en vigueur.