A l'arrêt depuis près de cinq ans, le projet des 48 logements de la ville de Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, revient ces derniers jours au centre des discussions. Des ouvriers, bien que peu nombreux, sont à l'œuvre à l'intérieur des carcasses des futurs bâtiments qui auraient dû voir le jour depuis plus de deux ans. Selon nos sources, l'ancienne entreprise dont le contrat la liant au maître d'ouvrage a été résilié, a plié bagage pour laisser place à une autre, chargée de prendre le relais et de terminer les travaux qui n'en finissent pas de donner espoir à de nombreux mal- logés. C'est suite à la démolition de plusieurs immeubles ébranlés par un important glissement de terrain qui s'est produit au centre-ville il y a une décennie, que la construction de bâtiments devant servir au recasement des sinistrés a été décidée en collaboration avec le wali de l'époque qui avait effectué une visite sur le terrain. Le projet devait voir le jour rapidement, suivant les ordres du premier magistrat de la wilaya. Une entreprise a d'ailleurs été retenue dans l'urgence pour hâter les travaux. Dans l'attente, les délocalisés ont été relogés dans des appartements que la commune d'Aït Yahia venait de réceptionner pour y loger des familles démunies. Cependant, une fois le gros œuvre terminé, le chantier fut arrêté au grand désespoir des centaines de demandeurs de logement, dont les dossiers remplissent les tiroirs des administrations. Notons que le centre-ville de Aïn El Hammam, sujet à des glissements de terrain répétitifs, ne permet pas aux responsables d'envisager d'y construire des logements. Les derniers projets ont été implantés à Sidi Ali Ouyahia, un quartier à l'est de la ville, où le sol semble plus stable.