Gianni Infantino, le président de la FIFA, est en train d'établir un record qu'il sera difficile d'égaler. Celui des procédures ouvertes contre lui. Elu en février 2015 après le retentissant scandale de la FIFA qui a emporté l'ex-président Joseph Sepp Blatter, le président de l'UEFA et vice-président de la FIFA, Michel Platini, ainsi que de nombreux pontes de l'instance internationale mis sous les verrous, en instance de jugement ou suspendus, l'Italo-Suisse, ex-secrétaire général de l'UEFA et proche collaborateur du Français Michel Platini, Gianni Infantino, semble avoir adopté la même conduite que tous les bannis de la FIFA. En moins de 2 ans il a fait l'objet de plusieurs procédures et rien n'indique que cela va s'arrêter, tant qu'il restera à la tête du puissant gouvernement du football. Quelques semaines après son intronisation à la tête de la FIFA, il s'est distingué par une sortie pour le moins surprenante. Lors d'une réunion du conseil de la FIFA, il aurait manifesté son mécontentement sur un sujet qui fâche. Celui de l'argent, plus précisément celui de ses honoraires, primes et revenus. Selon un membre du conseil, «il s'est montré très gourmand». Juste après la réunion, des membres ont fuité l'information et le président «a été contraint de demander à ce que l'enregistrement des débats soit détruit», affirme gorge profonde. Une procédure allait être ouverte contre lui et a été étouffée pour «épargner à la FIFA un nouveau scandale lié à l'argent». Au printemps dernier, Gianni Infantino n'a pas renouvelé le contrat des membres de la commission d'éthique indépendante, parce que deux juges, Eckert (Allemand) et Borbely (Suisse) avaient demandé l'ouverture d'une procédure contre lui pour une autre affaire. Il s'est débarrassé d'eux sans ménagement et les a remplacés au pied levé. La commission de gouvernance (FIFA) a déploré les entraves et blocages de son travail par le président de la FIFA qu'elle soupçonne d'avoir tout fait pour qu'elle demeure une coquille vide. Presque à la même période, des voix, au cœur de la FIFA, ont stigmatisé «l'ingérence du président de la FIFA dans la dernière élection du président de la CAF». Pour beaucoup d'observateurs, Gianni Infantino a pesé de tout son poids lors de cette élection pour que Issa Hayatou soit écarté au profit du Malgache Ahmad Ahmad. Cela fait beaucoup pour un seul homme en l'espace de quelques mois à la tête de la FIFA. D'autres scandales ne vont pas tarder à être portés à la connaissance de l'opinion publique. La malédiction n'est pas près de lâcher la FIFA et ses hommes.