Après les souscripteurs aux logements LPP, voilà maintenant les habitants de la cité des 2500 Logements AADL de Aïn El Beïda qui montent au créneau. Ces derniers, surtout les parents d'élèves, se plaignent de la non-ouverture de la première école primaire, son non-équipement en moyens pédagogiques et didactiques, ainsi que le retard dans les travaux de réalisation de la seconde école. Pour exprimer leur colère, les parents et leurs enfants ont organisé, hier matin, un sit-in devant la nouvelle école, encore fermée. Exhibant des banderoles, les enfants ont crié : «Madrassati el habiba min baiti kariba.» «Mon fils est en 2e année primaire dans une école à Maraval. Je fais de l'acrobatie pour l'accompagner le matin à 7h30, il revient à la maison à 11h30 pour le déjeuner et il retourne à l'école à 12h30 et je le récupère à 14h30», dira cette mère de famille, qui a emménagé, en mai dernier, à la cité AADL de Aïn El Beïda. Les habitants de la cité dénoncent également le fait qu'aucune annexe de collège d'enseignement moyen n'existe pour leurs enfants, qui sont obligés d'aller vers celles d'Es Sénia, ou carrément à Oran, mettant à rude épreuve leurs capacités financières, sans parler des désagréments que subissent les parents. Ils interpellent aussi les pouvoirs publics sur le fait qu'aucun projet d'amélioration du cadre de vie ne soit inscrit dans le plan de développement immédiat. A cet effet, ils demandent la mise en fonction de la première école de façon officielle avec tous les équipements nécessaires, y compris son raccordement aux réseaux AEP, gaz de ville et courant électrique. Ils demandent aussi l'inscription des élèves ainsi que l'accélération de la cadence pour livrer la deuxième école et la mettre à disposition, à titre provisoire, des élèves du second cycle et la rattacher à un des collèges de la localité de Aïn Beïda le plus proche. Dans le même sillage, ils revendiquent l'inscription au titre d'équipements d'une troisième école, de deux C.E.M, ainsi qu'un lycée, sans oublier une crèche qui relèverait du secteur public. Ils menacent de tenir chaque samedi un sit-in de protestation jusqu'à ce que leurs demandes soient entendues.