Entre Alger et Paris, un grand événement sur le plan de la coopération bilatérale se prépare pour avant la fin de l'année. C'est la réunion de la 4e session du Comité intergouvernemental de haut niveau en charge de la coopération entre les deux pays, prévue pour le mois de décembre à Paris. Les préparatifs de cette réunion ont d'ailleurs constitué l'essentiel de l'entretien téléphonique qu'a eu vendredi denier le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et son homologue français, Edouard Philippe, qui n'ont pas manqué de se «féliciter du renforcement continu des relations d'amitié et de coopération entre l'Algérie et la France, sous la haute direction des présidents Abdelaziz Bouteflika et Emmanuel Macron». Si cette réunion sera une opportunité de favoriser des partenariats entre notamment les partenaires économiques des deux pays, pour le groupe PSA celle-ci sera l'occasion de dévoiler son projet de montage de véhicules à Oran. C'est le second contact entre un officiel algérien et français en un espace de temps record. Avant le Premier ministre, c'était le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, qui s'est entretenu avec l'ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, sur les différents projets de partenariat économiques, en particulier ceux «en cours de maturation». Est-ce que dans ces projets «en cours de maturation» figure le dossier de l'usine PSA à Oran, bloqué depuis deux ans ? Est-ce que la réunion de Paris sera l'occasion du lancement effectif de ce projet ? Le directeur de la zone Moyen-Orient et Afrique du groupe français PSA, Jean-Christophe Quémard, s'était dit «confiant», il y a deux semaines, lors des essais presse du Peugeot pick-up à Hammamet (Tunisie). «Nous avons bouclé techniquement le dossier de ce projet d'usine prévu à Oran, et nous sommes très optimistes pour son lancement effectif», a répondu ce jour-là ce responsable aux journalistes qui l'ont interrogé sur ce sujet. Le patron de la zone Moyen-Orient et Afrique de PSA a été reçu au début du mois de septembre par le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi. Les deux hommes se sont longuement entretenus pour débloquer ce projet, qui n'attend que le feu vert du gouvernement algérien. La réunion de Paris sera-t-elle l'occasion de le valider officiellement ? L'usine PSA en Algérie concernera, pour rappel, 4 modèles (Peugeot 208 et Peugeot 301, Peugeot 308 ainsi que la Citroën C-Elysée) pour une capacité annuelle de 25 000 unités dans un premier temps, puis 75 000 et 100 000 unités par la suite.