L'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) propose un contrat de développement pour l'industrie pharmaceutique au gouvernement. Ce plan consiste donc en premier lieu en l'amélioration de l'environnement des investissement en mettant en place des dispositifs réglementaires et législatifs. Une initiative qui vise à préserver les acquis de la jeune industrie pharmaceutiques. «La filière pharmaceutique algérienne n'a pas cessé à ce jour d'enregistrer des taux de croissance élevés oscillant dans une fourchette de 10% à 17,5% entre les années 2006 et 2015. Elle est l'une des rares à avoir gagné des parts de marché substantielles face aux importations, faisant passer la couverture des besoins de 12% en 2004 à près de 50% à fin 2016», a noté Dr Kerrar, président de l'UNOP, à l'ouverture des travaux des premières Journées de l'industrie pharmaceutique algérienne. Ainsi, l'idée du contrat de développement s'impose en ce moment de crise qui peut être une opportunité, poursuit le Dr Kerrar, pour s'atteler à une meilleure organisation. «Notre proposition s'inscrit dans la politique du gouvernement, celle de renforcer la production nationale de médicament et atteindre d'ici à 2019 les 70% des besoins du marché», a-t-il indiqué. Il est donc question de trois points essentiels pour le renforcement du rôle de l'Agence nationale du médicament. «Nous voulons une agence du médicament forte avec des moyens humains et matériels nécessaires. Nous souhaitons avoir un interlocuteur pour une meilleure gestion des préoccupations des opérateurs de la pharmacie», a souligné Nabil Mellah, membre et directeur général de l'UNOP qui a présenté le contrat. L'Unop revient également sur le système des prix qui «est aujourd'hui obsolète», poursuit M. Mellah. Et de préciser qu'il est important de mettre en place une politique du médicament qui définira une stratégie relative au prix. « Il n'y a aucune orientation politique concernant le prix des médicaments. On ne peut pas envisager de politique du médicament sans politique des prix», a noté le président de l'unop. La mise à niveau de certains textes réglementaires est également proposée dans ce contrat de développement. «L'instabilité réglementaire freine sérieusement le développement de la production. Nous n'avons pas assez de visibilité», relèvent les membres de l'unop qui demandent aussi la modernisation du système de remboursement des médicaments tout en mettant en place un processus de simultanéité de l'enregistrement et du remboursement. Le développement des services à la production, la commercialisation des produits OTC (Over the counter ; derrière le comptoir) et la promotion de l'exportation sont autant de points contenus dans ce contrat.