Une opération de grande ampleur en prévision de l'ouverture prochaine de la station de métro dont la réception est prévue à la fin de l'année en cours. La place des Martyrs connaît depuis quelques jours une ambiance particulière. Une vingtaine d'immeubles ont été drapés d'échafaudages et de bâches pour les besoins de travaux de restauration. Une opération de grande ampleur en prévision de l'ouverture prochaine de la station de métro dont la réception est prévue pour la fin de l'année en cours. Les travaux ont été bien accueillis par les habitants, d'autant que de nombreuses constructions tombent en ruine et présentent un vrai danger. Mais ce qui donne à réfléchir, c'est la présence inopportune des commerçants informels, qui ont installé leurs étals parfois sous les échafaudages. Ainsi, au risque qu'encourent ces vendeurs s'ajoute également celui de voir des centaines de clients, nombreux à fréquenter les lieux, exposés à tous les risques en cas d'accident. Le plus étonnant, c'est que les responsables concernés ne semblent pas avoir estimé utile de procéder à la délimitation d'un périmètre de sécurité. Pourtant, dans d'autres chantiers limitrophes, les mesures de sécurité ont été scrupuleusement respectées, à l'image du chantier du métro, de la mosquée Ketchoua ou le palais de Hacène Bacha. En fait, un effort a été consenti au niveau de certains endroits complètement vidés des vendeurs, mais en pénétrant au sein des ruelles commerçantes l'on découvre une situation pour le moins inacceptable. Bien que des travaux similaires aient été effectués dans les principales rues de la capitale sans qu'elles soient fermées aux piétons, cela ne peut pas justifier la non-mise en place de toutes les précautions nécessaires au sein de ce marché bondé de monde à longueur de journée. Certes, cette situation n'est pas pour déplaire aux commerçants, dont le seul souci est de pouvoir étaler leur marchandise et gagner de l'argent, mais les citoyens qui fréquentent ces lieux risquent gros, d'autant qu'ils ignorent même l'existence d'un danger permanent suspendu au-dessus de leur tête, telle une épée de Damoclès. En attendant la fin des travaux, force est de préciser que la mythique Sahat chouhada, est en train de changer de visage. L'achèvement des travaux de la mosquée Ketchoua, devenue propre et belle à voir, constitue un acquis pour cette partie de la Basse Casbah, à grand potentiel touristique. Dans les prochains mois, une fois les chantiers en cours terminés, la place des Martyrs aura tout pour redevenir un lieu d'attraction par excellence. Cela, d'autant qu'elle sera desservie par une ligne de métro qui la rendra plus accessible, loin des embouteillages qui dissuadent les visiteurs de la capitale. L'éternel point noir reste toutefois le commerce informel et la grande anarchie qu'il génère. Il y a quelques mois, le marché de Zoudj Ayoune a été réhabilité et les vendeurs à la sauvette ont été, l'espace de quelques semaines, interdits. Hélas, il n'a fallu que quelques jours pour que l'informel se réapproprie les lieux, occupant même la voie automobile.