Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, relance son invitation à la chancelière allemande, Angela Merkel, en Algérie pour une visite de travail. Dans un message de félicitations qu'il lui a adressé à l'occasion de la célébration de la fête nationale de son pays et diffusé par l'agence officielle APS, le chef de l'Etat a réaffirmé qu'il attendait «avec plaisir et fort intérêt la concrétisation de sa visite en Algérie pour impulser davantage la coopération bilatérale». «La célébration de la fête nationale de la République fédérale d'Allemagne m'offre l'agréable opportunité de vous exprimer, au nom du peuple et du gouvernement algériens et en mon nom personnel, nos chaleureuses félicitations ainsi que mes vœux de bonheur et de succès pour vous-même et de prospérité pour votre pays ami», a souligné le président Bouteflika qui dit saisir cette opportunité pour exprimer son «attachement à œuvrer», avec Mme Merkel «à la promotion et au développement des liens d'amitié et de coopération qui unissent l'Algérie et l'Allemagne». «J'attends pour cela, avec plaisir et fort intérêt, la concrétisation de votre visite en Algérie pour échanger avec vous sur les centres d'intérêt qui lient nos deux pays et impulser davantage notre coopération bilatérale, conformément à nos attentes prioritaires», a affirmé le chef de l'Etat qui est ainsi à sa deuxième invitation, en dix jours, de la chancelière allemande à effectuer une visite officielle en Algérie. La première a été envoyée par le chef de l'Etat à l'occasion de la victoire du parti d'Angela Merkel aux législatives du 24 septembre dernier. L'insistance du président Bouteflika sur cette visite officielle n'a pas échappé aux observateurs qui y voient un message codé du président de la République, selon lequel il se porte bien et qu'il assume pleinement sa fonction présidentielle au moment où des voix s'élèvent pour réclamer sa destitution pour des raisons de santé. Par cette invitation insistante adressée à Mme Merkel dont l'agenda est visiblement chargé en raison des échéances politiques internes, le chef de l'Etat semble ainsi vouloir rassurer l'opinion algérienne sur ses capacités à terminer son mandat. Cela sonne également comme une réponse indirecte à ceux qui appellent à l'application de l'article 102 de la Constitution qui prend en charge le cas d'incapacité physique du président de la République. Un tel message reste très probable, d'autant plus que la dernière visite officielle d'Angela Merkel en Algérie a été annulée à cause de la dégradation de la santé du chef de l'Etat. En effet, en février dernier, la chancelière allemande avait dû annuler au dernier moment une visite à Alger à cause d'une «bronchite aiguë» du président Bouteflika. Une annulation qui a fait couler beaucoup d'encre. Depuis, le président Bouteflika a reçu très peu de délégations officielles. D'ailleurs, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, qui a effectué une visite officielle à Alger le 10 septembre, n'a pas été reçu par le président Bouteflika.