Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a affirmé hier que le taux d'inflation connaîtra, selon les prévisions du ministère, une tendance baissière jusqu'à 2020, assurant que le gouvernement suit avec intérêt ce phénomène et tend à maîtriser tous les facteurs responsables. Répondant aux préoccupations des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat autour du projet de loi modifiant et complétant l'ordonnance relative au crédit et à la monnaie, le ministre a indiqué que les prévisions annoncent un taux d'inflation de l'ordre de 5,5% en 2018, soit le même taux attendu à la fin 2017, 4% en 2019 et 3,5% en 2020. L'impact du financement non conventionnel sur l'inflation est «un souci permanent pour l'Etat qui tend à écarter tous les facteurs pouvant entraîner cette situation, et c'est pour cette raison que l'on prévoit une baisse du taux d'inflation dans les années à venir», a souligné le ministre, ajoutant que le recours au financement non conventionnel «se fera après épuisement de toutes les ressources financières disponibles». M. Raouya a affirmé en outre «qu'une commission sera installée au niveau du ministère des Finances qui se chargera du contrôle et du suivi du mécanisme du financement non conventionnel, et évaluera les effets de son application sur le Trésor». La Banque d'Algérie assurera également le suivi de l'impact de ce mécanisme sur la masse monétaire, le niveau d'inflation, la liquidité bancaire et le prix de change, pour «une utilisation optimale de ce financement exceptionnel», a encore précisé le ministre des Finances. M. Raouya a assuré que le financement non conventionnel sera employé dans les projets de développement, particulièrement dans les secteurs de la santé et de l'éducation, et pour le rachat des dettes de Sonelgaz et de Sonatrach en vue de permettre à ces entreprises de relancer leurs projets, ajoutant que le montant de la masse monétaire de ce financement «sera fixé selon les besoins».