Sous les auspices du ministère de la Culture, la 9e édition du Festival international de musique symphonique se tiendra du 14 au 18 octobre à l'Opéra d'Alger Boualem Bessaïeh, à Ouled Fayet. Ce rendez-vous international, qui célèbre la musique symphonique, verra la participation d'une douzaine de pays, France, Espagne, Allemagne, Autriche, Mexique, Japon, Russie, Syrie, Tunisie, Turquie, République tchèque et l'Italie qui est l'invitée d'honneur, ainsi que l'Algérie hôte de cet événement. L'édition de cette année sera dédiée à la mémoire de l'un de ses enfants les plus choyés. Un maestro ne ressemblant guère aux autres. Et se départissant des oripeaux et autres «glorioles». Rachid Saouli, ce «conductor» de l'ombre, décédé le 16 septembre 2017. Réservé, effacé, humble, presque «invisible». Tant il était d'une modestie forçant le respect. Et pourtant, Rachid Saouli était destiné à la mélomanie. Au service de la musique, bien sûr universelle, et surtout celle algérienne. Celle du terroir, du patrimoine. Celles kabyle, oranaise, chaouie, chaâbie, targuie… Ce qui est méritoire chez Rachid Saouli, c'est qu'il a sillonné, la baguette sous le bras, dirigé l'Orchestre symphonique national (OSN), à travers les 48 wilayas pour démocratiser cette musique savante, voire élitiste. Et de par le monde, en Chine, en Ukraine ou encore en Espagne. De Te Deum (Marc-Antoine Charpentier, c'est le fameux générique de l'Eurovision des années 1970), à Cole Porter (Salute), en passant par Wahran Wahran d'Ahmed Wahbi, Jahanagh Bezzef d'Akli Yahiaten, ou encore Yaracha El Fetten (chant du patrimoine) arrangés par Rachid Saouli. C'est qu'il était arrangeur et compositeur aussi. Au menu du programme, figurent l'Arco Magico Chamber Orchestra (Italie), l'Orchestre symphonique tunisien, Koechel 440 (France), Trio Barcarolle (Tchéquie), Grazer Salonorchestre (Autriche), Vivi Vassiliva (Allemagne), Trio Fortuny (Espagne), Trio lyrique (Mexique) ou encore les Solistes de Saint-Petersbourg (Russie). Le concert inaugural sera étrenné par l'Orchestre symphonique national (OSN) sous la direction du maestro, Amine Kouider, et l'ensemble italien Arco Magico Chamber Orchestra. Des master-classes et des conférences sont prévus en marge de ce festival, au sein de l'Institut national supérieur de musique (INSM)-13, avenue du 1er Novembre, Bab El Oued, Alger. Elles porteront sur le piano, violon, percussion, guitare, violoncelle ainsi que l'expérience du ténor, baryton, soprano, alto… «Nous dédions cette 9e édition au regretté maestro Rachid Saouli, qui a donné le meilleur de lui-même pour que la musique algérienne soit universelle. C'était le seul qui a pu réussir cela, ces dernières années. Malgré l'austérité, les difficultés budgétaires, c'est un défi, ce festival. Et je remercie toutes les ambassades y participant ainsi que notre partenaire majeur, l'Office national des droits d'auteur, et Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, qui a soutenu ce festival. Ainsi que d'autres opérateurs qui contribuent et soutiennent la musique symphonique.»