Des habitants du domaine agricole des Frères Hadj Yekhlef, dans la commune de La Chiffa (wilaya de Blida), interpellent le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui, le wali de Blida, Mostefa Layadhi, ainsi que le président de l'APC de La Chiffa, Mohamed Benallel, afin de mettre fin au calvaire qu'ils vivent depuis plusieurs années avec leur entourage au sujet d'un portail en fer obstruant carrément l'entrée à une impasse donnant accès à leurs habitations. Le conflit de trois familles avec leurs voisins remonte à plusieurs années, selon les documents de la justice en notre possession. Déjà, en novembre 2014, une commission de la commune de La Chiffa, à sa tête le P/APC, ainsi que des représentants de diverses directions de secteurs concernés, tels que Sonelgaz, l'urbanisme, l'énergie et les mines, entre autres, chargée de superviser l'anomalie urbanistique, s'est rendue sur les lieux du litige. L'objet de cette visite sur le terrain était de trouver une issue au raccordement du gaz de ville aux familles par un chemin commun, lequel était et est à ce jour fermé par un portail métallique à double ouverture. Selon le procès-verbal de la supervision, il était donc impossible que les familles puissent bénéficier de raccordement au gaz de ville, puisque le chemin objet de la discorde n'est pas ouvert. Suite à cet empêchement, il a été convenu de procéder aux travaux de raccordement en utilisant la partie nord du chemin, en vain, à partir du moment où même cette partie est condamnée. Une décision non respectée Le 4 janvier 2015, une décision de démolition et d'enlèvement du portail qui entrave l'utilisation du chemin fut signée par le P/APC de La Chiffa. Ce dernier ordonne à la partie qui a condamné les accès de libérer le chemin. Le secrétaire général, le représentant du bureau de l'urbanisme de la commune, la brigade de la gendarmerie, ainsi que l'inspecteur de l'urbanisme de la daïra de Mouzaïa, chacun selon ses prérogatives, ont été instruits d'exécuter la décision portant le numéro 1 du 4 janvier 2014. Seulement voilà, l'instruction n'a jamais été appliquée à ce jour. L'affaire fut par la suite portée devant les tribunaux et un expert foncier a été désigné pour étudier le litige concernant la libération du chemin. C'est ainsi que le 13 avril 2016, le tribunal d'El Affroun a ordonné à son tour de libérer le chemin en procédant à l'enlèvement de toutes les barrières, y compris le portail érigé pour empêcher l'utilisation du chemin. Là aussi, le verdict du tribunal d'El Affroun fut sans suite et des familles privées de raccordement au gaz de ville, car n'ayant pas la possibilité d'utiliser un espace public propriété de l'Etat. Le 2 octobre 2016, une énième visite sur les lieux de la discorde a été effectuée par un représentant du P/APC de La Chiffa, accompagné d'un agent de la brigade de la gendarmerie, du responsable du service de l'équipement et des travaux publics ainsi qu'un membre du bureau de l'urbanisme de la commune et au cours de laquelle il a été constaté la réalisation de piliers pour la construction d'un mur de clôture du chemin en question et cela sans l'aval des services concernés. Le mur a été quand même érigé malgré la décision de sa démolition en vue de libérer l'accès par décision du P/APC sous le numéro 66 et datée du 20 Mars 2017. Les familles qui se sont vu refuser l'utilisation du chemin et le droit de disposer d'un espace public pour bénéficier de commodités tels que l'éclairage public, l'électricité et le gaz de ville lancent un appel aux autorités de la wilaya de Blida pour mettre fin à la «hogra» dont ils s'estiment victimes. Le P/APC de La Chiffa, lui, et lors d'une entrevue jeudi dernier, s'est engagé, en instruisant le responsable de la commune chargé de l'urbanisme à enclencher la procédure administrative afin de procéder à la démolition du mur de clôture et libérer le chemin objet du litige. Affaire à suivre !