M. Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger a annoncé, jeudi à partir de Blida que le programme de partenariat algéro-français suit son court, pour ne pas dire qu'il sera davantage boosté dans le futur. D'après sa vision, ni la concurrence chinoise, ni encore moins la règle du 51/49 vont réduire le partenariat économique entre les deux pays. La France, deuxième partenaire commercial de l'Algérie, après la Chine a perdu du terrain dans notre pays, faut-il le reconnaitre. L'agressivité des Chinois a été remarquable ces dernières années. «Nous vivons dans un monde globalisé il ne faut pas l'oublier. Aussi, nous n'allons pas nous lamenter sur la présence de la Chine en Algérie. Elle est là, il faut faire avec. Il faut juste s'adapter avec cette conjoncture. Certes nous avons perdu du terrain. Mais si je reviens en Algérie, c'est pour concrétiser de nouvelles idées pour rattraper le terrain perdu », ambitionne-t-il. « Des discussions entre Peugeot, ses partenaires en Algérie et le ministère de l'Industrie sont en cours pour l'ouverture d'une usine Peugeot (PSA) en Algérie. Et c'est en marche ! », a-t-il insisté sans entrer dans les détails. Optimiste, le diplomate français considère que le climat d'affaire les lois concernant l'investissement en Algérie ne sont pas toujours synonymes d'obstacles. « Il ne faut surtout pas exagérer ! Vous avez de grandes entreprises et groupes français installés en Algérie, comme Lafarge, Renault ou Danone, qui arrivent à s'adapter et à trouver des partenaires algériens ». Et s'il y a difficulté à investir en Algérie, c'est sans doute à cause du manque d'information, selon lui. « Ce sont surtout les PME françaises qui ne connaissent pas bien le marché algérien. Pour une PME de Meurthe et Moselle ou de Marseille qui ne possède pas de contacts en Algérie, la règle imposée par l'Algérie de 51/49 peut être une source de complexité. Il faut donc qu'on explique le contexte algérien. Alger ce n'est pas l'Algérie, les opportunités y sont partout (…) Notre rôle en tant qu'ambassade à Alger est de rassurer que ces difficultés sont surmontables. C'est aussi le rôle de votre ambassade à Paris. L'Algérie offre plusieurs opportunités du moment qu'elle cherche à diversifier son économie pour sortir de sa dépendance au pétrole. Bref, des opportunités bénéfiques pour les deux pays sont à saisir et la mobilisation doit être de mise en ces temps de crise». Mais toujours est-il, la ‘'valse'' des opérateurs économiques en Algérie continue, d'après lui. « Dernièrement, une visite d'une délégation des régions Auvergne-Rhône Alpes, connues par l'agriculture et l'élevage ovin et bovin, a eu lieu à Blida. Cette délégation est venue pour voir les possibilités de coopération avec la Mitidja (…) Une chose est sûre, la visite du Président français en Algérie contribuera, à coup sûr, à dynamiser davantage les relations algéro-française. Toutefois, la visite d'un chef d'Etat se prépare, je ne peux vous avancer une date précise », conclu-t-il.