L'ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, a appelé jeudi à Blida à promouvoir la coopération entre les deux pays dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la culture. Dans une déclaration à la presse à l'occasion de sa visite à Blida, sur invitation du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja, M. Driencourt a fait part de la volonté de son pays d'»établir des partenariats avec les universités et grandes algériennes écoles, et d'ouvrir des centres culturels français dans d'autres villes algériennes, en sus d'Alger, Annaba et Oran», relevant que le nombre d'étudiants algériens inscrits dans les universités françaises a atteint 25.000 étudiants. Evoquant l'éventualité d'un partenariat avec les industriels de la Mitidja, l'ambassadeur français a indiqué qu'il «était possible de développer un partenariat dans le domaine de l'agroalimentaire vu le caractère agricole de la région». Pour ce qui est de la balance commerciale, le diplomate a fait savoir que la France était le deuxième partenaire économique de l'Algérie après la Chine. S'agissant de la visite du président français, Emanuel Macron en Algérie, M. Driencourt a indiqué qu'une «visite est prévue», précisant qu'il s'agit d'une visite d'Etat qu'il faut préparer». «Nous restons à la disposition de nos amis algériens pour arrêter ensemble une date», a-t-il dit. Concernant le problème des visas, le diplomate a affirmé qu'il était «en voie de règlement», ajoutant que «des solutions seront proposées avant fin 2017». «Le problème est avec le consulat et le partenaire administratif», a-t-il précisé soulignant que le passage du système traditionnel au système moderne n'est pas toujours facile et entraine souvent des difficultés». Il a ajouté que 200.000 visas avaient été octroyés aux Algériens en 2012, le nombre a doublé actuellement pour atteindre 410.000 visas. Concernant le projet Peugeot Algérie, M. Driencourt a indiqué que des entretiens entre la société Peugeot, ses partenaires algériens et le ministère de l'Industrie «sont en cours et en bonne voie». Au sujet du problème des archives algériennes en France, il a précisé que «des groupes de travail sont à pied d'oeuvre». A une question sur les difficultés que rencontrent les entreprises françaises en Algérie, l'ambassadeur français a affirmé qu'il y a certes des «difficultés mais de grandes sociétés ont tout de même réussi à accéder au secteur industriel algérien à l'instar des groupes Lafarge, Belle, Danone, Renault et Peugeot qui sont parvenus à s'adapter et à trouver des partenaire algériens». Il a précisé que la démarche est difficile pour les petites et moyennes industries françaises qui ne connaissent pas bien le marché algérien et n'arrivent pas à y accéder. Notre rôle en tant qu'institutions, administration et ambassades des deux pays est d'expliquer comment surmonter ces difficultés, a-t-il dit. Lors de sa visite à Blida, l'ambassadeur français s'est rendu à l'Institut des Sciences et Techniques appliquées créé l'année dernière dans le cadre d'un partenariat franco-algérien et spécialisé dans l'agroalimentaire, ainsi qu'au groupe «SIM» (Semoulerie industrielle de la Mitidja), au siège du club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja et à l'imprimerie Mauguin.