Samedi - Le commissariat de la 22e édition Sila a décidé d'annuler la participation à une table ronde sur les luttes anticoloniales de Daho Djerbal et Aïssa Kadri, après la publication d'un appel lancé le 7 septembre dernier pour la tenue d'une élection présidentielle anticipée. Solidaire, l'historien français Olivier Le Cour Grandmaison, invité aussi à la même rencontre, décide de décliner l'invitation. «Je ne pouvais que refuser de participer à cette table ronde, car je n'entends pas être complice, si peu que ce soit, de ces atteintes inacceptables à des libertés et droits fondamentaux», a déclaré l'historien à El Watan. Le commissaire du Sila réagira ainsi : «Un invité de moins.» Dimanche Sept éditeurs de la presse électronique dénoncent la censure dont est victime le site TSA depuis le 6 octobre. «Un acte de censure non assumé qui porte atteinte aux libertés fondamentales d'expression, de la presse et d'entreprendre. Nous nous déclarons solidaires de notre confrère TSA et interpellons le gouvernement afin de faire lever ce blocage sans délais», ont déclaré les éditeurs de TSA, Al Jazair Al Youm, Algérie Part, Huffpost Algérie, Maghreb Emergent, Radio M, Inty Mag, DIA, Algérie Focus et Mena Défense. «Nous décrétons que l'absence d'un cadre légal de l'exercice de la presse électronique ne peut plus se poursuivre en Algérie. Il met judiciairement en danger nos médias non reconnus par l'autorité de tutelle et nos journalistes dépourvus de carte de presse», annoncent ces éditeurs. Aucune réaction en face. Ça promet. Lundi - On apprend en lisant El Watan que le gouvernement veut lancer «une nouvelle formule destinée à la location de logements», afin de «diversifier l'offre et de satisfaire la demande». Par ailleurs, le FFS, qui se prépare comme les autres partis aux prochaines élections locales de novembre, a déclaré que «les prochaines élections sont une occasion pour engager cette rhétorique, en soulignant chaque fois, lors des échanges avec les citoyens, que leur présent et l'avenir de leurs enfants ne peuvent être sauvegardés et améliorés qu'avec la fin de ce régime et l'avènement d'un Etat de droit et de la démocratie». Le plus vieux parti de l'opposition a tenu à rappeler que «l'accélération de la déliquescence du système de gouvernance politique est marquée par le changement de Premiers ministres par trois fois depuis le mois de janvier dernier, une référence constante à un programme du Président qui a conduit à la crise multidimensionnelle actuelle en l'aggravant, une persistance à réduire cette crise à une dimension financière alors qu'elle est fondamentalement politique». Mardi - Le Collectif du 17 Octobre 1961 a exprimé sa déception par rapport au «silence persistant» du président français, Emmanuel Macron, lors de la célébration du 56e anniversaire de ce massacre en France, rapporte El Watan. Contacté, un des initiateurs de ce collectif, Olivier Le Cour Grandmaison («l'invité de moins», pour reprendre les propos du commissaire du Sila), a déclaré : «Nous n'avons eu ni réponse ni même un accusé de réception de notre courrier (lettre du 3 octobre 2017, adressée au président français pour reconnaître le crime d'Etat du 17 Octobre 1961), ce qui témoigne d'un mépris certain, alors que nul ne pouvait ignorer que de nombreuses initiatives allaient avoir lieu à Paris, dans la région parisienne et en région.» Entre-temps, à Alger, le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a réitéré «la nécessité d'exiger des autorités françaises des excuses au peuple algérien, l'indemnisation pour les richesses spoliées durant la période coloniale et la restitution des crânes de chouhada». Mercredi - Le président Bouteflika a reçu, ce mercredi 18 octobre, le diplomate Lakhdar Brahimi. L'ENTV a diffusé des images de la rencontre et une déclaration du diplomate à la fin de l'audience. Selon Lakhdar Brahimi, la santé de Bouteflika «s'améliore». «Peut-être doucement mais visible. Et j'espère le revoir à une autre occasion.» Nous voilà rassuré par le docteur Lakhdar Brahimi ! Par ailleurs, et lors de l'université du FCE, Ahmed Ouyahia a déclaré que moins il y a d'importation, plus l'informel est réduit. Selon lui, la bataille contre l'informel n'est pas seulement du ressort de L'Etat, mais constitue aussi une affaire «collective» dans laquelle les opérateurs économiques doivent également s'impliquer. A ses yeux, la réduction des importations préserve les réserves de change et permet aux entreprises algériennes de se réapproprier le marché national. Jeudi - Hier, EuroMed Droits et le Snapap ont alerté les Nations unies et la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples sur les rafles et expulsions massives (non, ce n'est pas de la propagande marocaine, ça suffit avec ça, même si effectivement le royaume en profite sur le plan de l'image) : «Nous appelons les autorités algériennes à cesser immédiatement ces pratiques discriminatoires et illégales, et sollicitons les mécanismes spéciaux à réagir au plus vite, en conduisant notamment une visite en Algérie le plus rapidement possible.»