Samedi - Notre collègue de Béjaïa nous informe que «les services de la wilaya ont rejeté des dossiers de candidature déposés en prévision des élections locales du 23 novembre prochain». Motif ? «Les motifs officiels se rapportent essentiellement à l'article 79 de la loi organique 16/10 du 25 août 2016 qui édicte les conditions d'éligibilité. Mais plusieurs candidats à la candidature ont été écartés pour des motifs officieux en rapport avec le MAK. Fatah Redjdal, qui mène une liste indépendante (Espoir) dans la commune de Tazmalt, a été surpris de voir son dossier rejeté pour des motifs qui désarçonnent.» Entre-temps, un collectif en France, formé par Olivier Le Cour Grandmaison (17 Octobre contre l'Oubli), Samia Messaoudi, Mehdi Lallaoui (Au nom de la Mémoire), M'hamed Kaki (Les Oranges), Gilles Manceron (historien, LDH - Ligue des droits de l'homme), Renée Le Mignot (MRAP - Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), Henri Pouillot (Sortir du Colonialisme), en appelle au président français Emmanuel Macron pour concrétiser ses engagements quant à «des actes forts» sur les crimes coloniaux. L'appel s'inscrit dans la commémoration des massacre de Paris du 17 Octobre 1961. Dimanche - Alger envoie une cargaison d'aide humanitaire composée de 30 chalets dotés des équipements nécessaires au profit des sinistrés de l'ouragan Irma aux îles des Antilles. De son côté, et lors d'une visite à La Casbah d'Alger à l'occasion du «60e anniversaire de la Bataille d'Alger», l'ambassadeur américain a mis en avant la volonté de son pays de promouvoir la coopération et le partenariat sécuritaires et d'élargir les relations économiques avec l'Algérie, un objectif qu'il (ambassadeur) s'est engagé à réaliser avec ses pairs dans les années à venir. Par contre, l'ambassadeur n'a pas précisé si le film de Pontecorvo était toujours prisé par les opérationnels du Pentagone ! Entre-temps, on apprend que Rachid Nekkaz a été brutalement agressé à Neuilly-sur-Seine, dans le nord-ouest parisien, devant un immeuble abritant un appartement qui appartiendrait à Amar Saadani, ex-secrétaire général du Front de libération nationale (FLN). Le mis en cause ne serait autre que l'un des proches de Saadani. Ce même jour, Ali-Yahia Abdennour, Rachid Benyellès et Taleb Ahmed-Ibrahimi lancent un appel pour prévenir contre un projet de cinquième mandat du président Bouteflika. «Trop, c'est trop», s'exclament-ils. Lundi - «Nos partenaires algériens travaillent actuellement à transformer leur pays en centre industriel et énergétique régional de l'Afrique du Nord. Lors de la réunion de septembre de la commission, ils ont encore une fois confirmé qu'ils comptaient sur l'aide russe dans la mise en œuvre de ces projets.» La déclaration du Premier ministre russe Dmitri Medvedev à l'APS, à l'occasion de sa visite de deux jours, est pleine de bonnes intentions. Réalistes ou pas, ce n'est pas important. Le plus important reste que Moscou appuie toujours l'accord sur la diminution de la production pour juguler la chute des cours du baril. Le reste n'est que diplomatie. Mardi - Interrogé à la Radio Chaîne 3 sur les propos du président de l'ARAV, Zouaoui Benhammadi, qui avait dénoncé un manque de liberté de l'instance qu'il gère, le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a répondu : «Vous parlez peut-être de l'ancien gouvernement.» Pas cool ça pour Hamid Grine. Par ailleurs, il explique calmement que 60 journaux ont disparu en trois ans et que les soucis techniques qui s'apparentent de plus en plus à une censure de TSA ne sont pas du ressort du politique ! On apprend que le procès du général à la retraite Hocine Benhadid aura lieu le 19 octobre. La chambre d'accusation a requalifié les faits reprochés à l'ex-haut officier et n'a retenu que deux chefs d'inculpation liés à l'offense à la personne du Président ou à l'institution militaire, contenus dans les articles 144 et 145 du code pénal et qui prévoient une sanction pécuniaire de 100 000 à 500 000 DA. Mercredi - Avec les polémiques que soulèvent Boudjedra et consorts, le dérapage du commissaire du SILA, le salon du livre sera «hot» cette année. En plus, on apprend par El Watan que les universitaires Aïssa Kadri et Daho Djerbal ont été zappés d'une rencontre au SILA autour de la lutte des peuples durant la colonisation. Est-ce parce qu'ils sont signataires d'un appel politique pour sortir de l'impasse actuelle ? C'est ce que pensent les deux intellectuels (et ils ne sont pas les seuls) : «Cette décision non transmise par le même canal que l'invitation officielle relève, à notre sens, et si elle est avérée, au-delà d'une censure intellectuelle, d'une vengeance de bas étage contre des signataires d'un appel à une sortie de la crise ‘‘existentielle'' que vit le pays à travers la mise en place d'une transition consensuelle.» Une honte ! Jeudi - Alors que le président de la Haute instance de surveillance des élections reconnaît l'incapacité de sa structure (pourtant portée dans la nouvelle Constitution) à agir efficacement, voilà que le parti de Ali Benflis, Talaie El Houriyet, enfonce le clou. «Chaque étape de l'opération électorale a été un écueil et autant de barrages pour empêcher les candidatures du parti», expliquent ses cadres lors d'une point de presse. Par ailleurs, le site d'information TSA a dénoncé son blocage depuis plusieurs jours. «Algérie Télécom viole délibérément les engagements de l'Etat algérien en la matière. En bloquant l'accès au site, Algérie Télécom entrave le fonctionnement de l'entreprise. En toute impunité», a déclaré hier le directeur du site, Lounès Guemache. «Cela peut laisser penser qu'il s'agit d'une opération clandestine», ajoute-t-il.