Invité à réagir aux accusations des 18 associations, le président de l'APC de Béjaïa, Abdelhamid Merouani, a déclare d'emblée : «Je donne de l'argent aux associations qui travaillent et celles qui collaborent avec nous.» Et ce, bien qu'il ait constaté de lui-même qu'il y a «certaines associations qui n'honorent pas leurs engagements, mais qui continuent à percevoir les subventions». L'élu assure, dans le même contexte, que «la distribution des subventions obéit à des critères et à une procédure rigoureux qui sont en plus contrôlés par les services de la daïra et le contrôleur financier (CF)». Le maire a estimé dans le même registre que «l'Assemblée est souveraine dans la distribution des subventions aux associations. Cet argent est attribué par des commissions composées d'élus qui sont chargés de la répartition du budget alloué à chaque type d'association sur la base d'un dossier comprenant un plan d'action de l'association demandeuse, un PV de son assemblée générale et autre bilans moral et financier justifiant, entre autres, les dépenses précédentes». Et d'ajouter qu'à «sa connaissance, aucun élu n'a refusé de signer les PV de délibération quant à ce chapitre, depuis le début du mandat, à cause de telle ou de telle irrégularité». Ainsi, le président de l'APC refuse qu'on lui reproche d'agir par «favoritisme» ni d'avoir délibéré à huis clos en assemblée. Il déclare à ce sujet : «La procédure se fait dans la transparence et les PV sont affichés régulièrement au siège de l'APC.» Quant au huis clos des assemblées, la loi lui permet de choisir si telle réunion doit être ouverte au public ou non. Pour lui, «le recours aux assemblées à huis clos est dicté par le fait de vouloir préserver les élus siégeant de l'influence de certains extras lors de l'opération de la répartition des subventions et d'insister que subventionner une association n'est pas obligatoire». Quant à l'association culturelle Crescendo, présidée par un élu et qui perçoit d'importantes sommes d'argent «contre de maigres activités», le maire conteste et dit, le sourire au coin : «Faux, cette association travaille et a un atelier de musique à la rue Maurice Audin.» Accusé également de surfacturation de certains équipements, comme ceux destinés à la fanfare et demandés par l'association El Moustakbel à 25 millions de dinars (2,5 milliards de centimes), le maire rétorque : «En tant qu'ancien ‘‘fanfariste'' je peux vous dire qu'il existe un équipement de fanfare dont le coût peut aller jusqu'à 2 milliards de centimes.»