Première d'une série de conférences inscrites dans le cadre de la Journée mondiale des droits de l'homme, qui est célébrée chaque année le 10 décembre, celle animée hier au théâtre communal par le magistrat Khaoula, près la cour de Bouira, a permis à la nombreuse assistance composée essentiellement d'hommes de loi, de fonctionnaires et d'officiers de police de mesurer le chemin parcouru par notre pays en matière de droits humains et de liberté depuis l'indépendance à nos jours. Ce chemin est marqué d'étapes importantes consacrant la sécurité des biens et des personnes garantie par la Constitution, laquelle amendée, en 1989, puis en 1996, est enrichie de nouvelles lois pour la préservation d'autres droits comme le droit du travail, des soins, de la circulation des personnes à l'intérieur et l'extérieur du territoire national, du droit à la grève, du droit syndical, du droit aux libertés d'expression et d'opinion. Parallèlement à ces droits consacrés schématiquement par la Constitution, selon l'orateur, et par l'Islam, religion d'Etat, on retrouve le code pénal, le code de la famille, le code de la nationalité et celui de la presse où dans ce maquis de lois très dense, on trouve garantis, à côté des droits de l'homme, les droits de la femme qui,en raison de son statut de citoyenne à part entière, jouit des mêmes droits que tout citoyen algérien, même si ce code autorise sous certaines conditions la polygamie ; on trouve aussi les droits de l'enfant (éducation, formation, etc.), et le droit à l'information qui fait obligation d'aller toujours à la source dans un souci d'objectivité dans la recherche et le traitement de toute information. Le rôle du journaliste suppose un professionnalisme tel qu'il doit éviter à celui qui le pratique de tomber sous le coup de la loi pour déformation de faits et autres délits de presse. A côté de ces codes qui garantissent les droits fondamentaux comme ceux des plus élémentaires, comme les perquisitions dans un domicile qui posent un certain nombre de conditions sous peine d'être assimilées à une violation de domicile, la diffusion d'une photo sans le consentement de la personne qu'elle représente, le prolongement du mandat de dépôt au-delà des 48 heures deviennent des dépassements réprouvés par la loi. Les droits de l'accusé, comme ceux du condamné ont été également définis à travers la masse de textes mis en place par la protection des biens et des personnes. La signature des Conventions internationales par l'Algérie pour la garantie de ces droits ainsi que du train des réformes engagées dans ce sens par notre pays dans tous les secteurs, y compris dans celui de la justice, vient en renforcement de l'abondante législation existante pour assurer la préservation de tous les droits reconnus. Cette série de conférences, suivies de débat, se dérouleront du 5 au 13 décembre. Elles seront présidées par la présidente de la cour et le procureur général qui, dans leur allocution inaugurale de ces journées, ont donné un aperçu aussi exhaustif de la situation qu'il existe de droits et de libertés à préserver à travers la masse de textes législatifs en Algérie.