L'IMAA, l'Institut de management d'Alger, premier établissement d'enseignement supérieur privé en Algérie, ouvrira ses portes cette semaine pour l'exercice 2017/2018. L'établissement a été agréé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique mercredi dernier. Il s'agit de la première université privée autorisée à délivrer des diplômes de licence et de master. Pour le professeur Mohamed Zerourou, initiateur du projet et PDG de l'IMAA, «l'ouverture de l'enseignement supérieur au privé permettra l'éclosion d'établissements d'enseignement privés et enrichira l'offre de formation non seulement dans le domaine de la gestion, mais cela permettra aussi son extension à d'autres domaines, à l'instar de ce qui se fait ailleurs», indique-t-il. L'émergence de nouveaux acteurs dans l'enseignement supérieur favorisera, selon le professeur Zerourou, la concurrence et contribuera à «rehausser la qualité de la prestation». Pour rappel, le gouvernement avait donné son feu vert pour la création d'universités privées en 2016 et un appel avait été lancé à destination des intéressés afin de retirer le cahier des charges établi dans un arrêté portant les règles et conditions régissant la création d'établissement d'enseignement supérieur, un texte promulgué le 18 juin 2008. Une commission composée pratiquement de l'ensemble des directeurs centraux du ministère a été mise en place à l'occasion et chargée de l'étude et la délivrance des autorisations. Depuis, ce sont pas moins de 30 personnalités qui ont retiré le cahier des charges relatif à la création d'université privée. Parmi elles, trois seulement ont été retenues et agrées, à savoir l'IMAA, MDI School et un institut de langues établi à Blida, officiellement la semaine dernière, et qui répondent aux critères très stricts en la matière. Selon le ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, ces établissements n'offriront pas plus de 1000 places pédagogiques pour un effectif global estimé à 1,2 million d'étudiants inscrits actuellement, un nombre important que le secteur privé ne pourrait absorber et réduire la surcharge des classes dans les établissements publics. Pour le Pr Zerourou, «une telle ouverture apportera à coup sûr une valeur ajoutée et contribuera au développement du pays en pourvoyant les entreprises en ressource humaine hautement qualifiée, dont le marché du travail a grandement besoin». Pour un début, l'IMAA délivrera des licences en marketing, en management, en finance et comptabilité. Concernant les masters, plusieurs spécialités sont retenues, à savoir, le marketing, le management, le commerce international, la gestion des projets et enfin un master en audit et contrôle de gestion. Pour l'encadrement pédagogique et académique, l'IMAA a fait appel à des enseignants de grade de professeur et docteur de renom. Les inscriptions seront lancées cette semaine.