Une enveloppe de 250 millions de dinars vient d'être dégagée pour la viabilisation de la zone industrielle. Deux entreprises privées ont été choisies pour mener, avant la fin du mois de décembre, les travaux dont les délais sont fixés à 8 mois. C'est ce qu'indique la société de gestion immobilière (SGI), organe public qui gère la zone depuis 2004 et qui est placé sous la tutelle de la chefferie du gouvernement. La viabilisation de cet espace économique, longtemps délaissé, consistera en un raccordement aux réseaux de l'AEP et de l'assainissement, en l'érection d'un mur de clôture de 4 600 m et en une dotation d'un réservoir d'eau d'une capacité de 1 600 m3. La même source indique toutefois que l'éclairage de l'enceinte et le revêtement en bitumage à l'intérieur du périmètre feront l'objet d'une étude et de leur réalisation dans un proche avenir. Toujours selon la SGI, l'objectif des crédits affectés viserait à « hâter la réhabilitation progressive du site pour permettre aux opérateurs de s'installer au niveau de cette zone où se concentrent l'essentiel des activités économiques de la région. » Sur une superficie de 152 ha, 16 entreprises publiques sont éparpillées sur cet espace vaste. Cependant, un responsable d'une administration, très au fait des questions économiques, relève que le problème rédhibitoire sur lequel buttent les opérateurs privés, en vue de leur installation sur le site industriel, est essentiellement lié aux insuffisances en matière de viabilisation mais surtout au prix du foncier jugé exorbitant car fixé à 800 DA le m2, après avoir frôlé les 1 000 DA l'an dernier. Or, indique notre interlocuteur, le prix du foncier est décidé par l'URBAT, un organisme public propriétaire juridique du site. Un tel tarif a découragé les opérateurs potentiels à investir, « en comparaison, dit-il, avec, par exemple, le tarif foncier pratiqué dans la wilaya de Ghardaïa qui ne dépasse pas les 450 DA le m2. » Notre interlocuteur plaide encore pour « une véritable politique de décentralisation des crédits au profit des collectivités locales pour leur permettre de mesurer sur place l'ampleur des difficultés à surmonter l'opération de viabilisation dans son ensemble, de juger de l'opportunité et de recommander le type d'investissement à entreprendre dans la région. » « Cette approche réaliste permettra, ajoute cet observateur, d'atteindre les objectifs économiques tracés dont la finalité est de faire face à la forte demande sans cesse croissante en matière d'emploi qui s'exprime, et contribuer ainsi à la résorption du chômage dans la région du Sud-ouest. »