Les candidats du FLN et du RND, Kadda Kadour et Boualem Boualem, ne seront pas seuls au final qui devra se jouer le 28 décembre prochain puisque, contre toute attente, le mouvement de Abdellah Djaballah, jusque-là divisé, vient de décider de présenter un candidat au terme d'une élection tenue avant hier dans l'enceinte de l'institut de l'éducation « Ibn-Rochd ». Une donne qui a fait l'effet d'une véritable surprise pour les deux frères ennemis le FLN et le RND. Si pour les premiers, habitués à voir les islamistes voter pour eux, moyennant compromissions pour des postes au sein d'assemblées élues, pour le RND c'est une aubaine. La bataille s'annonce dure car, comme chacun le sait, les sénatoriales n'ont jusque-là pas obéi à une discipline politique partisane, encore moins à des consignes de vote strictes, mais plutôt à d'autres paramètres comme l'appartenance des candidats à une organisation, les enfants de chouhadas pour être précis. En 2003, le candidat Boualem avait récolté 90 voix, loin derrière l'actuel sénateur Kemoun AEK, qui aurait séduit son électorat, grandit qu'il était dans son camp par une APW à majorité FLN. La donne n'a pas changé foncièrement avec un potentiel de 404 élus/votants dont plus d'une centaine entre indépendants et partis à faible représentation, mais les consignes des états majors s'annonceraient décisives avec la venue des chefs de file du FLN et du RND à Tiaret. Ouyahia est annoncé pour ce jeudi, à la salle omnisports Belarbi-Abdellah où il devrait officier un meeting populaire.