Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a procédé, hier au siège de son département ministériel, à l'installation officielle de Noureddine Allag au poste de directeur général des Douanes par intérim, suite à la fin de fonction, pour des motifs non expliqués, de Kaddour Bentahar, désigné à ce poste depuis le 25 mai 2015, en remplacement de Mohamed Abdou Bouderbala qui devait prendre la tête d'Air Algérie. Auparavant, M. Bentahar occupait le poste de directeur de la réglementation au sein de la DGD. M. Allag a occupé, auparavant, le poste de directeur général du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (CNIS). Il faut rappeler, à ce propos, qu'une contestation syndicale a vu le jour, il y a quelques mois, au sein de l'administration douanière au sujet de la régularisation de la situation financière de beaucoup d'agents douaniers. Selon le syndicat, à ce jour, cette régularisation n'a pas été prise en charge et «l'état d'avancement des échelons des agents des Douanes n'a connu aucun changement», d'où le risque de voir la contestation relancée. Il est à souligner, par ailleurs, que le gouvernement, dans sa stratégie visant à dynamiser toutes les structures sous la tutelle du ministère des Finances, compte beaucoup sur l'apport des Douanes algériennes à la relance de la machine économique. L'institution douanière s'attelle, à cet effet, à mettre en œuvre un ambitieux programme de modernisation, lancé déjà sous la direction de Bouderbala. Un nouveau code des Douanes a également été adopté par le Parlement en janvier 2017, qui trace dix axes de réformes s'inscrivant toujours dans le cadre de la modernisation de l'administration douanière. Il vise notamment la promotion de la mission économique et sécuritaire de la Douane, en offrant aux opérateurs économiques, qu'ils soient producteurs, importateurs ou exportateurs, un cadre d'exercice et de régulation des échanges garantissant la pérennité, la transparence et l'équité. Pour ce qui est du commerce extérieur, l'institution douanière est mise au-devant de la scène et son rôle est devenu primordial pour la diversification des exportations et une meilleure régulation des importations. Le contexte économique difficile par lequel le pays traverse met l'administration douanière devant la nécessité de revoir son mode de fonctionnement afin d'encourager les investissements, national et étranger, à travers des facilitations douanières et des régimes douaniers économiques adaptés à la situation.