L'administration douanière adoptera incessamment une démarche de modernisation avec l'introduction d'un nouveau système de management moderne, touchant aussi bien ses structures que les procédures douanières. C'est ce qu'a annoncé le directeur général des Douanes, Kaddour Bentahar, jeudi dernier lors d'une journée d'information et de vulgarisation organisée par la Direction générale des douanes (DGD) à destination de ses cadres. L'administration douanière adoptera incessamment une démarche de modernisation avec l'introduction d'un nouveau système de management moderne, touchant aussi bien ses structures que les procédures douanières. C'est ce qu'a annoncé le directeur général des Douanes, Kaddour Bentahar, jeudi dernier lors d'une journée d'information et de vulgarisation organisée par la Direction générale des douanes (DGD) à destination de ses cadres. Cette journée avait pour objectif d'informer et d'impliquer les douaniers dans cette nouvelle démarche appelée «approche processus». Cette approche, a expliqué M. Bentahar est destinée à alléger les procédures douanières et de moderniser toutes les structures des Douanes pour pouvoir accompagner l'entreprise algérienne et l'économie nationale à la recherche de son indépendance vis-à-vis des hydrocarbures et de la diversification. Cette nouvelle approche managériale devrait permettre, en premier lieu, d'identifier une cartographie de toutes les procédures douanières avec une image réelle de ce qui se passe sur le terrain. Ensuite, une analyse profonde de cette cartographie sera opérée pour cibler et identifier les actions à soustraire afin de simplifier et d'alléger les procédures douanières, de minimiser la bureaucratie et de réduire les coûts du contrôle. Selon toujours M. Bentahar, la nouvelle démarche permettra par conséquent de réduire le temps de traitement des marchandises. Ce qui se traduira par la réduction du nombre de documents nécessaires pour la déclaration de douanes et des délais depuis l'enregistrement de la déclaration jusqu'à l'enlèvement de la marchandise. Pour le patron des Douanes, il s'agit là d'un processus qui permettra de revoir la démarche de la DGD en matière de contrôle en introduisant le contrôle préventif qui devrait contribuer à la protection de l'économie nationale et le renforcement de sa compétitivité. L'opération pilote déjà réalisée au niveau du port d'Alger a donné des résultats très satisfaisants, ont indiqué des participants à cette rencontre. En outre, selon le DG des Douanes cette «démarche permettra, une fois finalisée, de réduire de moitié le nombre d'agents exerçants dans le port d'Alger estimé à quelque 1 200 pour les redéployer sur d'autres sites». Par ailleurs, l'introduction du nouveau processus managérial est accompagnée par la modernisation du système informatique de cette administration. Dans cette perspective, trois conventions-cadre ont été signées, mercredi dernier, entre les ministères des Finances, et de la Poste et des TIC pour la rénovation du site web de la DGD, la réalisation d'un système d'échange d'informations et la réalisation d'un centre de données des Douanes. Ce nouveau système facilitera les opérations douanières et leur confèrera davantage de transparence, selon M. Bentahar. De même, dans le même cadre, l'administration douanière va opérer une restructuration du tarif douanier qui passera, à partir de juillet prochain, de 8 à 10 chiffres pour assurer un meilleur encadrement du commerce extérieur. Cette révision n'implique pas une augmentation des taux de ce tarif, mais permettra la collecte, d'une manière plus détaillée, des données des statistiques du commerce extérieur et aidera à encadrer de manière efficace le dispositif des licences, à travers une meilleure identification des produits au sein des sous-positions tarifaires, donc des formalités administratives particulières concernant la fiscalité et l'évaluation en douane. Le tarif douanier, qui est une nomenclature des marchandises à laquelle correspond des codes chiffrés, est codifié actuellement à 8 chiffres couvrant plusieurs produits à la fois. Le passage à 10 chiffres permettra l'identification de plus de produits avec plus de codifications. La nouvelle structure comptera 15 946 sous-positions tarifaires avec les 10 chiffres, contre 6 126 sous-positions tarifaires avec les 8 chiffres actuellement. Ainsi, le répertoire des marchandises de la DGD sera plus détaillé, les produits étant identifiés chacun par son nom, avec des statistiques plus affinées et la possibilité de moduler les droits et taxes de douanes selon la nature du produit ainsi que la nécessité ou non de soumettre un produit donné à une autorisation ou licence d'importation. A noter enfin qu'un plan stratégique 2016-2019 a été élaboré pour prendre en charge ces opérations de modernisation qui s'inscrivent dans le cadre des orientations et directives des pouvoirs publics pour relancer l'économie nationale à travers notamment l'accompagnement des exportations et des facilitations douanières au profit des opérateurs économiques. S. B./APS