Sept des soixante dix familles qui ont érigé des constructions et autres extensions illicites dans la périphérie de la commune de Bougara, 65 km au nord-est de Tiaret, ont été touchées par une opération de démolition de leurs habitations de fortune, sous les auspices de certains élus de l'APC en compagnie des gendarmes. Le moment choisi pour une telle opération, sélective de surcroit, soulève plusieurs questions d'autant que les personnes visées auraient été ciblées pour leur accointance avec des candidats de formations rivales à l'équipe sortante. Se sentant victimes expiatoires, les personnes qui se sont déplacés à Tiaret pour alerter autorités, staffs de partis en campagne ainsi que les médias disent : «avoir érigé ces constructions depuis voilà quatre mois sans toucher ni à des entités agricoles ni atteindre un quelconque POS», et d'ajouter que «ces destructions sélectives n'émanent d'aucune décision de l'assemblée ni sont venues en application de décisions judiciaires puisqu'on n'a pas été destinataire d'une quelconque mise en demeures». Nous avons tenté, avec insistance, de toucher toutes les parties du conflit mais aucun n'a daigné nous éclairer. A Tiaret, du moins les autorités locales, comme chacun le sait, et, après avoir recensé plus de 7000 habitations précaires, ont depuis procédé à la destruction systématique des bidonvilles et autres ceintures de la misère mais face au populisme de certaines assemblées, d'autres constructions illicites ont éclos mettant dans l'embarras ces mêmes autorités. Le cas le plus saisissant reste celui de la banlieue Karman (ex- Faidherbe) qui a vu planter plus de 2000 baraques qu'il devient difficile de gérer à moins de créer des lotissements nouveaux comme l'a souligné le chef de l'exécutif tout récemment, lors d'un point de presse sur le secteur de l'habitat et l'urbanisme.