La directrice de publication du journal arabophone El Fadjr, Hadda Hazem, reçoit le soutien de trois organisations internationales qui dénoncent l'asphyxie financière du quotidien. Il s'agit de Reporters sans frontières (RSF), de l'association Vigilance pour la démocratie et l'Etat civique et le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP). «Hadda Hazem, directrice du quotidien El Fadjr, a entamé une grève de la faim le 13 novembre, pour protester contre la ''mise à mort programmée'' et l'étranglement financier de son journal par les autorités algériennes. Reporters sans frontières (RSF), l'association Vigilance pour la démocratie et l'Etat civique, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP) dénoncent une sanction qui asphyxie progressivement un média et soutiennent Hadda Hazem dans son combat», lit-on dans un communiqué des trois organisations, rendu public hier. Les trois ONG rappellent, dans leur communiqué, que «depuis plus de trois mois, le quotidien généraliste arabophone El Fadjr ne reçoit plus aucune publicité institutionnelle, qui s'avère être une des principales sources de revenus des médias en Algérie». «Le journal est privé de publicité depuis une intervention de Hadda Hazem sur France 24, le 9 août dernier. La journaliste avait alors commenté et critiqué une lettre du président Abdelaziz Bouteflika adressée à son Premier ministre. Depuis, l'ANEP, l'agence étatique chargée de la distribution de la publicité publique, a retiré sa page publicitaire du journal», rappelle-t-on dans le même communiqué. Etranglé financièrement, El Fadjr, ajoute la même source, «a dû baisser son tirage, réduire son nombre de pages, renoncer à sa version papier pour ne plus paraître que sur le web et s'endetter pour payer les salaires de ses journalistes». «C'est pour protester contre “la décision des autorités de la punir”, que Hadda Hazem a décidé de commencer une grève de la faim», lit-on dans le même communiqué. Pour rappel, Hadda Hazem a entamé, depuis lundi dernier, une grève de la faim devant le siège de son journal à la maison de la presse Tahar Djaout.