La question des foyers qui ne disposent pas encore de gaz naturel est loin d'être réglée dans la daïra de Aïn EL Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou. La baisse de la température et l'arrivée brusque de la neige ont ravivé le mécontentement des habitants qui ne sont pas encore raccordés au réseau national. C'est le cas des résidants des villages de Tafraout et Koukou, ainsi que d'autres petites agglomérations de la commune d'Aït Yahia. Une situation qui, selon les prévisions, ne tarderait pas à trouver une solution avec la mise en service du gaz dans ces hameaux, les derniers à être servis. On se souvient que pour hâter les travaux, les habitants avaient procédé à la fermeture de la SDC de Aïn El Hammam l'été dernier. Ils n'ont consenti à permettre sa réouverture que suite à la promesse des autorités de les faire bénéficier du gaz avant l'arrivée de l'hiver. Pour l'instant, ils continuent de se chauffer au mazout, pour certains, et au bois, pour d'autres. A Akbil, une autre commune relevant de Aïn El Hammam, plusieurs villages attendent encore leur raccordement. Ath Mislayen, Ath Laziz, Ath Hamsi et surtout Ath Ouabane, les plus proches de la montagne, sont paradoxalement ceux qui n'en sont pas encore dotés. Pour le moment, le gaz butane ou le bois de chauffage pour l'appoint, sont, avec le mazout, les sources d'énergie utilisées par ces montagnards, qui attendent le gaz naturel pour se délivrer enfin des angoisses des hivers rudes et de la crainte d'une rupture de stock de butane en pleine neige. Dans la commune de Aïn El Hammam, il ne reste qu'une partie des Aït Sidi Ahmed pour que l'ensemble des villages soit raccordé à cent pour cent. Ainsi, les Ath El Djoudi, un petit bourg isolé, demeure sans gaz jusqu'à maintenant. Les réserves de butane, une dizaine pour certaines familles, les fûts de fuel ou encore les tas de bois coupé durant l'été continueront d'être la préoccupation de ces familles pendant encore longtemps.