Les procédures de reprise des travaux de réhabilitation des lieux du culte dans la ville de Constantine avancent à un rythme très lent, causant beaucoup de dégâts à ces infrastructures patrimoniales depuis plus de trois ans. Même les contradictions dans les déclarations des responsables concernés sur les obstacles et les solutions à tirer demeurent aléatoires, ouvrant un libre champ aux interrogations. Pour rappel, il y a plus d'une année, le ministre des Affaires religieuses et celui de la Culture avaient déclaré que tous les obstacles d'ordre administratif ont été réglés définitivement et que les travaux de restauration seront repris par étape. Malheureusement, ce n'est pas le cas. A ce jour les services de la wilaya peinent encore à régler ces problèmes «administratifs» et tentent par tous les moyens de trouver un terrain d'entente avec certains bureaux d'études étrangers. Cette information a été communiquée officiellement à El Watan par le directeur de la culture de la wilaya, Aribi Zitouni, en parlant des efforts déployés pour la relance des travaux de réhabilitation de la mosquée Sidi Lakhdar dans les quelques jours à venir. «Dans les quelques jours à venir, trois chantiers seront repris, y compris celui de la mosquée Sidi Lakhdar. Nous venons de régler tous les problèmes et d'achever les procédures administratives liées au contrôle financier et autres, pour la relance de la restauration», a-t-il déclaré. Concernant les deux autres mosquées ciblées par cette opération, le même responsable dira: «Je ne peux pas m'avancer en donnant les noms des autres chantiers concernés par cette opération, car nous sommes encore en phase de négociation. Les problèmes n'ont pas été réglés définitivement pour le reste des infrastructures, particulièrement avec les bureaux d'études étrangers. C'est un peu compliqué, et nous essayons de trouver un terrain d'entente. J'ai osé me prononcer sur la mosquée Sidi Lakhdar, car toutes les procédures sont achevées à 100%. Le wali annoncera prochainement la date précise de la reprise.» Notre interlocuteur a ajouté que les travaux du reste des mosquées et des zaouias seront repris par étape, après il y aura une prise en charge des bains maures. Notons que certains lieux de culte ont subi une importante dégradation. Un gâchis à grande échelle pour le patrimoine culturel et historique datant de plusieurs siècles. Désormais, il sera très difficile de parler de restauration, mais plutôt de reconstruction, surtout qu'il y a eu des effondrements de certaines parties de ces mosquées, que les autorités ne veulent pas dévoiler. Pour les travaux de finition de la Grande Mosquée (Djamaâ Kebir) et celle de Hassan Bey, M. Zitouni a affirmé que d'ici la fin du mois de décembre prochain, les projets, dont le taux des travaux se situe entre 80 et 90%, seront achevés.