Quatre ans déjà ! «Quatre longues années que cela dure et on ne voit pas encore le bout du tunnel», nous ont déclaré des habitants de la vieille ville de Constantine qui s'impatientent pour les livraisons des mosquées et zaouïas de la ville qui sont en chantiers de réfection depuis tout ce temps. «Est-ce que le prochain Ramadan ils seront encore obligés de faire les prières surérogatoires sur les places publiques ?», se sont-ils demandé. Et ces questionnements mêlés d'inquiétude proviennent des riverains des deux mosquées, celle de Hassan Bey et de Djamaa Lekbir, situées en plein centre de la ville, à propos desquelles le wali de Constantine, M. Kamel Abbas, avait laissé entendre qu'elles pourraient être livrées aux fidèles avant le Ramadan prochain, après la finition de leur réfection. «Excusez-nous de demeurer encore sceptiques car nous avons, depuis ces quatre dernières années, entendu pas mal de promesses de ce genre de la part des différentes autorités en charge du dossier», ont déclaré nos interlocuteurs. Aussi, nous avons contacté hier le nouveau directeur de la culture de Constantine, M. Arribi Zitouni, en poste depuis moins d'une vingtaine de jours, et celui-ci s'est montré pour le moins réservé sur la fixation d'une date précise pour la livraison de ces deux lieux de culte. Et c'est ainsi qu'il se contentera de nous expliquer que cette question comporte beaucoup d'aléas car les intervenants dans les chantiers sont nombreux : l'Office de gestion des biens culturels (OEGBC), les archéologues qui ont aussi leur mot à dire car il s'agit d'un patrimoine classé, l'organe de contrôle technique des constructions CTC, pour ne citer que ceux-là. «En tout cas, moi, a dit M. Arribi, je peux promettre que je suivrai constamment ce dossier et je ferai tout pour être au rendez-vous des engagements pris par les autorités quant à la livraison de ces deux mosquées», a-t-il affirmé. Selon les explications données par le directeur de la culture, les chantiers des deux mosquées de Hassan Bey et Djamaa Lekbir viennent d'être relancés. «J'ai appelé dernièrement à mon bureau les entrepreneurs en charge de ces chantiers et je les ai instruits pour reprendre les travaux. Ce qu'ils ont fait», a-t-il affirmé. En indiquant qu'il y avait dans ces dossiers des problèmes techniques qui ont été réglés, d'autres qui ne le sont pas encore parce que leur règlement nécessite les avis de l'OGEBC, des paiement de situations de travaux, qui ont été réglés également et d'autres qui sont en cours de règlement. «Bref, tous les dossiers vont être traités cas par cas, car on ne peut pas relancer les 78 chantiers en même temps», a considéré M. Arribi en disant que beaucoup de ces chantiers ont été lancés à l'époque suivant des procédures qui n'étaient pas réglementaires et il faut refaire ces procédures en respectant la réglementation en vigueur.