La Ligue nationale de football (LNF) a procédé mercredi à la troisième modification du calendrier de la compétition depuis le début de saison. Cette « ré-adaptation » du calendrier témoigne de la difficulté qu'éprouve la Ligue nationale à faire respecter ses décisions. Ses engagements initiaux, respect des dates arrêtées pour le déroulement des rencontres de championnat, sont battus en brèche à la moindre occasion. Que reste-t-il des promesses de la Ligue nationale et des clubs engagés en compétition internationale de se conformer aux décisions arrêtées ? Presque rien. Les résolutions d'intersaison éclatent à la première occasion et témoignent de l'incapacité de la structure chargée de la gestion de la compétition à maintenir le cap. Face à cette situation, des clubs commencent à manifester leur colère par rapport à cette situation qui risque, si elle perdure, de conduire les gestionnaires de la LNF dans une impasse. Les matches de retard s'accumulent au fur et à mesure que des clubs algériens franchissent des tours en coupe arabe et en coupe africaine des clubs. Pourtant, avant la publication du calendrier, la Ligue nationale avait pris soin d'informer l'opinion que toutes les dispositions avaient été prises pour le bon déroulement de la compétition. Les clubs engagés sur le front arabe et africain, eux-aussi, y sont allés de leur OK dans ce sens. Les deux parties ont été vite rattrapées par la « dure réalité » du terrain. Y a bien un article du règlement accepté par les clubs concernés, qui souligne que nos représentants en coupe arabe et coupe d'Afrique bénéficieront d'un délai de trois jours, après le match international, pour jouer le match retard. Une autre possibilité leur était offerte, à savoir avancer la rencontre de championnat avant de disputer le match international. Cette belle résolution a fondu comme neige au soleil. Aujourd'hui, le calendrier traîne plusieurs matches de retard et risque de s'alourdir avec l'entrée en lice des clubs algériens (JSK, USMA et MCA) dans les compétitions de la CAF. Si la Ligue nationale de football a vraiment à cœur le souci du respect de l'ethique et de la morale, elle doit suspendre le championnat jusqu'à ce que tous les matches de retard soient épuisés avant la fin du parcours aller et ne plus programmer une journée de championnat tronquée même d'une rencontre. Chaque club a droit au respect de ses chances. Aucun ne doit être victime des dégâts collatéraux provoqués par ceux qui ne respectent pas la règle édictée avant l'entame de l'exercice. La Ligue nationale est la garante de ce droit. Il faut savoir ce qu'on veut. La coupe arabe et africaine des clubs tuent le championnat national. Si c'est la finalité recherchée, il ne faut plus regarder derrière, si c'est le contraire, il faut alors mettre de l'ordre dans la maison et obliger les clubs à respecter « le cahier des charges » arrêté avec l'accord des clubs concernés.