La faculté de technologie de l'université de Skikda vient d'abriter une conférence internationale sur l'engineering en industrie pétrochimique. Rehaussé par la participation des cadres de différentes unités de la plateforme pétrochimique de la ville et de plusieurs conférenciers des universités françaises et belges, la rencontre, tenue sous forme d'un workshop, s'est globalement axée sur la complémentarité université-industrie pétrochimique. Selon Mme Ammouchi Nesrine, doyenne de la faculté de technologie, ce workshop vise à promouvoir l'ouverture de l'université sur son milieu environnant, notamment envers le tissu industriel au fort potentiel dont dispose la ville. «Nous entendons intéresser nos partenaires présents pour enclencher une réflexion avec eux et être aussi à l'écoute en matière de leurs besoins en potentialités humaines. Nous voulons adapter nos formations en rapport avec ces besoins pour éviter à nos étudiants d'éventuelles déperditions», explique la doyenne. En plus des interventions académiques présentées en plénière, cette rencontre a surtout été ponctuée par une séance débat qui a rassemblé les universitaires et les dirigeants de quelques unités industrielles du pôle hydrocarbures de Skikda. Ceci a d'ailleurs constitué le point le plus intéressant, et ce, en permettant de mettre en exergue les efforts consentis par les responsables de l'université de Skikda et ceux de Sonatrach en vue de parvenir à une osmose recherchée depuis assez longtemps déjà. A ce sujet, et lors d'un entretien accordé à El Watan, Youcef Zennir, vice-recteur de la faculté de technologie de l'université de Skikda estimera que la complémentarité université-pôle hydrocarbure s'impose d'elle-même. «Les deux sont gagnants, les enseignants et les chercheurs bénéficieront de l'opportunité de travailler sur des systèmes réels et l'industrie, pour sa part, y trouvera des solutions à ses problèmes de production, de sécurité et d'environnement», dira-t-il. En lui demandant de savoir, si cette relation existait réellement sur le terrain, M. Zennir dira : «jusqu'à maintenant je trouve que cette relation s'est nettement améliorée en s'étoffant de plus d'échanges et de proximité.» Et de citer deux cas concrets : «On a déjà l'exemple d'une convention entre notre université et Sonatrach pour la réalisation d'un laboratoire de recherche et de développement en pétrochimie. Ce laboratoire, qui sera opérationnel dès l'année prochaine, aura à répondre aux besoins des unités pétrochimiques dans différents secteurs, comme la gestion des stocks de matières dangereuses, l'amélioration du contrôle, la sécurité, ainsi que l'amélioration des process de production». Le second exemple concret cité par notre interlocuteur concerne «l'Institut des sciences appliquées techniques. Cet institut réalisé en collaboration avec Sonatrach aura à accueillir 1000 étudiants dès l'année prochaine qui pourront à la fin de leur cursus intégrer directement Sonatrach. Cette même entreprise participera d'ailleurs à l'équipement, au développement des programmes et surtout à l'intégration des étudiants diplômés», ajoute M. Zennir, en avançant que les deux partenaires travaillent à dépasser le simple stade d'accueil des étudiants. «C'est vrai que la plateforme pétrochimique de Skikda accueille annuellement et en moyenne plus de 9000 étudiants stagiaires, mais nous aspirons à développer des thèmes de recherche pour doctorants et à contribuer à l'amélioration des systèmes», a-t-il conclu.