Les compositions se sont déroulées dans des conditions difficiles pour tous les élèves issus des régions touchées par la vague de froid. Enseignants et parents d'élèves dénoncent les mauvaises conditions dans lesquelles se déroulent les compositions du premier trimestre, qui ont débuté hier. Les enfants ont passé le premier jour de ces examens dans des salles dépourvues de chauffage. L'Organisation nationale des parents d'élèves estime, par la voix de son président, Ali Benzina, que la problématique de l'absence de chauffage et de climatisation revient chaque année, «reflétant la mauvaise planification au niveau des établissements scolaires et un manque de volonté des responsables du secteur, de régler définitivement les dysfonctionnements dans la maintenance de l'équipement scolaire». Ali Benzina déplore l'absence sur le terrain de toutes les promesses «vendues l'année dernière par les services du Premier ministère concernant la prise en charge de tous les aspects liés à la climatisation et au chauffage au niveau des établissements». Selon l'Organisation nationale des parents d'élèves, les compositions se sont déroulées dans des conditions difficiles pour tous les élèves issus des régions concernées par la vague de froid. Certains établissements ont fermé faute de chauffage, insiste M. Zegar, chargé de la communication à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). «Dans certains établissements situés dans les régions montagneuses, il est impossible de recevoir les élèves. Cela est signalé au niveau des régions non encore alimentées en gaz de ville et où les APC n'ont pas doté les établissements en gasoil pour le chauffage», précise le représentant de l'Unpef, soulignant que les élèves de plusieurs établissements de Khenchela et de Médéa n'ont pas pu rejoindre les bancs des établissements. Selon le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), ce problème «récurrent» est généré pas «la mauvaise gestion au niveau des établissements scolaires qui n'ont pas engagé les travaux de maintenance des équipements dans les délais, mais aussi des APC sous la tutelle desquelles sont placés les établissements scolaires». «Les élèves passent les compositions dans des salles-frigo», dénonce Boualem Amoura, président dudit syndicat. «Malgré les cris de détresse des enseignants et des parents d'élèves, les dysfonctionnements liés à la maintenance et à l'équipement scolaire ne semblent pas constituer une priorité aux yeux des responsables du secteur», ajoute M. Amoura, révélant que dans plusieurs wilayas, des parents d'élèves ont fermé les établissements depuis le début de la vague de froid et exigé une solution. «Même les établissements du moyen et du secondaire sous la tutelle du ministère de l'Education, qui ont connu une baisse de 65% de leur budget de fonctionnement en 2017, ont du mal à affronter cette période de grand froid», soulignent nos interlocuteurs. L'Unpef et l'Organisation nationale des parents d'élèves réclament d'ailleurs des pouvoirs publics la mise en place de l'office national des œuvres scolaires. «Cette entité aura pour mission de gérer la cantine, le transport, l'équipement et l'entretien des établissements scolaires», souligne M. Zegar. Pour l'Association nationale des parents d'élèves, «un tel office saura lever les poches d'inégalité dont souffrent actuellement les élèves des communes pauvres et aura un impact positif sur les conditions de scolarité de nos enfants», soutient M. Benzina.