Créées dans la précipitation, plusieurs zones d'activité dans la wilaya de Bouira sont en attente de viabilisation pour pouvoir recevoir des projets d'investissement. Des opérateurs économiques dont les investissements ont été acceptés par la direction de l'industrie et des mines de la wilaya (DIM), ont refusé d'installer leurs projets au niveau de ces zones «inadéquates». Dépourvus de toutes les commodités, des porteurs de projets en stand-by interpellent les pouvoirs publics pour solutionner ce problème. «J'ai été orienté vers la zone d'activité de Bir Aghbalou pour implanter mon projet. L'endroit déjà inaccessible est situé en dehors du chef-lieu communal», a déploré un opérateur, ajoutant qu'il a avisé les services concernés pour lui trouver un autre site pouvant réceptionner son projet. Mme Amrousse Safia, directrice de l'industrie à la wilaya, a estimé que le nombre d'investisseurs déclinant les affectations au niveau de cette zone est minime. «Nous avons enregistré 21 demandes d'investissement, dont 8 décisions d'affectation ont été signées», a-t-elle souligné, ajoutant que l'opération d'ouverture des voies d'accès est en cours. Au début de l'année 2015, les autorités locales, confrontées au problème du foncier industriel, avaient décidé la création de cinq nouvelles zones d'activité. En plus de la zone de Bir Aghbalou, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya de Bouira, le comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation foncière (Calpiref), en charge du dossier de l'investissement, avait avalisé les propositions portant sur la création de nouvelles zones d'activité localisées à El Hachimia, Sour El Ghozlane, Dirah, ainsi que Lakhdaria. L'opération visant la viabilisation et l'aménagement des zones en question est gelée dans le sillage des décisions prises par le gouvernement confronté à la crise financière. Deux ans après les décisions d'affectation et d'installation des projets, aucune activité productive n'a encore vu le jour. D'autres cas édifiants illustrent parfaitement la passivité, l'immobilisme et l'inertie des services quant à la relance effective de l'investissement au niveau local. Peu de projets sont entrés en production au niveau des 13 zones d'activité réparties à travers douze communes de la wilaya. Une superficie importante du foncier industriel demeure toujours inexploitée. Notons par ailleurs que les 13 zones d'activité dégagées par les autorités locales totalisent une superficie de 344 ha, dont 694 lots ont été créés.