L'impact du dispositif d'aide à l' emploi de jeunes sur l'économie nationale, au-delà de sa contribution évidente sur le plan de la création d'emploi, devrait faire incessamment l'objet d'une étude qui déterminera de nouveaux correctifs, apprend M. Hammouche, directeur de l'antenne de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) à Béjaïa. En attendant, les derniers réaménagements apportés à la formule et consistant notamment en le renforcement des seuils de financement, grâce sans doute à l'embellie financière que connaît le pays sont accueillis avec satisfaction par les jeunes entrepreneurs qui voient ainsi leur marge de manœuvre étendue. En sus des possibilités de financements qui passent de 4 à 10 millions de dinars, des couvertures au bénéfice d'extensions éventuelles des unités en activité seront désormais possibles moyennant des demandes de financement. Jusqu'à la fin de l'année 2003, date du dernier bilan, plus de 3000 microentreprises financées ont été créées dans la wilaya de Béjaïa. Le directeur de l'antenne locale, l'une des plus performantes sur le plan national avec celles d'Alger et de Tizi Ouzou, en l'absence de statistiques sur le nombre d'emplois créés, suggère de multiplier le nombre des microentreprises pour se faire une idée. « Un calcul pessimiste nous inviterait à baser sur une moyenne de trois emplois par unité en exercice. Cela nous donne quelque 9000 emplois directs générés », estime M. Hammouche. Après avoir été un créneau fort prisé, l'investissement dans le transport de voyageurs est bloqué depuis le mois d'avril 1999, soit seulement près de neuf mois après l'ouverture de l'activité aux jeunes, en juillet 1998. De quoi démentir des bruits qui ont couru dernièrement sur l'ouverture de nouvelles lignes de transport via l'Ansej. 665 microbus, l'équivalent de 95 % des bus et fourgons qui servent de parc de transport pour la wilaya, ont été financés par l'agence. Autre activité ayant eu le vent en poupe et qui connaît un étiolement depuis un moment l'ouverture des espaces internet ou cybercafés. L'instabilité chronique des tarifs des télécommunications et leur impact ravageur sur les jeunes boîtes créées seraient à l'origine du désintérêt exprimé par les jeunes. Des jeunes qui n'expriment toujours pas l'engouement espéré pour un secteur aussi stratégique que l'agriculture, si l'on excepte l'aviculture, malgré quelques avantages accordés à cette catégorie d'investissement.