Le keeper du Paris Saint-Germain est en train de confirmer tout le bien que disaient de lui ceux qui sont allés le chercher avant la CAN 2004. Avant de s'envoler pour Kigali, il nous a livré ses impressions sur le cauchemar de Annaba et le match de cet après-midi. Il est difficile de replonger dans la compétition après une correction comme celle de Annaba ? Il est sûr que ce n'est pas l'idéal pour continuer à travailler. Mais il faut faire avec. Le football est ainsi fait. Un jour tu gagnes, un autre tu perds. L'essentiel est de savoir tirer les enseignements de chaque match. C'est ce que j'ai tenté de faire depuis notre malheureuse sortie de Annaba. Avez-vous des réponses aux interrogations nées après le match contre le Gabon ? C'était un accident qui a été favorisé par notre état d'esprit d'avant-match. Il y a eu un manque de concentration que je ne peux pas expliquer. Nous l'avons payé cash ! Nous n'étions pas à cent pour cent de nos moyens. C'est une leçon qui, j'espère, nous servira à l'avenir. Maintenant, il faut regarder vers l'avenir en retenant la leçon de Annaba. Commment avez-vous trouvé le groupe lors de la préparation du match contre le Rwanda ? Tous les joueurs étaient motivés et animés d'une volonté commune : aller chercher la victoire à Kigali. La défaite face au Gabon nous a fait très mal. Nous avons envie de nous racheter et cela passe obligatoirement par une victoire au Rwanda. C'est notre objectif et aussi le meilleur moyen de regagner la confiance des supporters que nous avons déçus lors de notre sortie à Annaba. Nous allons nous racheter rapidement. Comment avez-vous vécu le changement à la tête du staff technique ? Nous sommes des joueurs professionnels, et à ce titre, nous devons travailler avec n'importe quel entraîneur que les responsables et dirigeants ont choisi. Avec Ali Fergani le courant est bien passé dès le début. Il nous a téléphoné, parlé, exposé sa vision et dit ce qu'il attendait de chacun de nous. Sa manière d'agir, son discours m'ont plu. J'y est adhéré sans hésiter. On sent qu'il est très proche des joueurs et un bon communicateur. Le Rwanda ne sera pas un adversaire facile... Cela, on le sait d'avance. Nous n'avons pas d'autre choix que la victoire pour nous relancer dans la course à la qualification à la CAN 2006. Après le match du Gabon, on ne peut pas faire pire. Il y a un bon coup à jouer à Kigali où nous allons faire le maximum pour amorcer le redressement tant attendu de la sélection. En football, parfois on apprend plus et mieux après une défaite qu'une victoire.