Les chiens errants sont devenus, en cette période d'accouplement, une sérieuse menace, aussi bien pour les enfants que pour les adultes. Les communes de Chelghoum Laïd et de Benyahia Abderrahmane, au sud de la wilaya de Mila, sont sous la menace d'une épidémie de rage. Le danger est de plus en plus réel, à cause de la multiplication des chiens errants dans ces agglomérations et des attaques que ces bêtes commettent contre les personnes et le cheptel. Mercredi passé, une équipe de médecins vétérinaires a été dépêchée par la DSA dans la commune de Benyahia Abderrahmane, après qu'un troupeau de moutons de 36 têtes eut été mutilé par une meute de chiens errants composée de plusieurs dizaines de sujets. La mission médicale, après avoir effectué son travail d'analyse scientifique, a ordonné l'enfouissement et le traitement à la chaux des 36 carcasses d'ovins dévorés, ce qui autorise à penser que le mal rabique est déjà là. Cela, au moment où les habitants de la ville de Chelghoum Laïd continuent à vivre avec la peur, à cause de la recrudescence du nombre de chiens qui rôdent dans les rues de la cité. Dans le seul quartier de Djamaâ Lakhdar, plus de deux cents bêtes y ont été comptabilisées par les services de la commune. Ces animaux sont devenus, en cette période d'accouplement, une sérieuse menace, non seulement pour les enfants, mais également pour les adultes. «La nuit, on ne peut pas traverser Haï Boukarana sans courir un véritable risque. Le nombre important de chiens rôdant dans les ruelles, conjugué à l'absence d'éclairage public, rend ce quartier particulièrement dangereux en période nocturne», affirme un citoyen. Et ce regrettable phénomène est observé jusque dans les quartiers les plus urbanisés de la cité. Consciente de la gravité de la situation, l'APC sortante a organisé, en 2016, des battues de ces canidés errants, sans réussir, toutefois, à éradiquer complètement le danger, faute de moyens. En effet, une source locale affirme que la commune de Chelghoum Laïd n'a reçu, pour l'année 2016, que 537 cartouches pour fusils de chasse, ce qui est très en deçà des besoins en munition de la municipalité, compte tenu de l'ampleur que prend le développement de la population canine indésirable. «On a reçu de la DRAG 537 cartouches pour fusils l'année passée. Il n'en reste en stock que 126 unités, ce qui est très insuffisant par rapport aux besoins actuels». Notre informateur précise que la municipalité envisage d'organiser une nouvelle opération d'abattage des chiens en 2017 et appelle les services compétents de la DRAG à l'accompagner en lui fournissant les munitions nécessaires.