Il semble que la situation de déficit qui touche toute la sphère médiatique en Algérie n'épargne aucun organe, y compris ceux détenus par de grands hommes d'affaires. Après El Fadjr, la Tribune et bien d'autres, les employés du groupe médiatique «Temps nouveaux» du patron du FCE, Ali Haddad, sont sans salaire depuis octobre dernier, soit déjà trois mois. Une situation critique que les employés du groupe ne peuvent plus supporter. «C'est la première fois que les salaires ne sont pas versés depuis si longtemps. Il nous est arrivé de rester sans salaire durant deux mois mais jamais trois mois. Déjà que deux mois sont difficilement gérables, rester sans revenus pendant un trimestre est insupportable, notamment pour les chefs de famille. Le pire dans tout cela c'est que, dans un mépris total, nous ne sommes informés de rien», s'emporte un employé du groupe. Jusqu'au moment où nous mettons sous presse, les employés ne savent toujours pas quand ils vont toucher enfin leurs salaires. Le pire est que certains d'entre eux sont locataires. «Vu cette absence de revenu et le silence total qui règne dans la boîte malgré le malaise, nous ne savons pas comment agir avec le propriétaire de ma maison, surtout que décembre est la période de renouvellement des contrats. Je suis dans l'impasse», s'inquiète un autre employé. Même si toutes nos tentatives de prendre attache avec le directeur général de ce groupe médiatique, Mohamed Hakem, se sont soldées par un échec, nous avons tout de même appris de sources bien informées que cette situation sera réglée cette semaine, qui tire pourtant à sa fin. Il faut dire que les retards de salaires dans le groupe médiatique de Ali Haddad sont assez fréquents. Le dernier coup de colère des employés date du mois de mai pour la même raison au point où ils ont même menacé de recourir à la grève. La situation qui s'est calmée quelque peu, n'a pas tardé à se reproduire pour une durée encore plus longue. Signalons qu'une compression d'effectif a été effectuée pour diminuer les charges de l'entreprise. Plusieurs démissions ont également été déplorées durant ces derniers mois. Des mesures qui semblent n'avoir pas résolu le problème, notamment avec la chute de la publicité.