Vous avez beau tout prévoir, il se trouve, presque toujours, un petit grain de sable qui vient contrarier votre sens organisationnel», nous fait remarquer un cadre de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Ghardaïa au sujet des motifs du retard par rapport à l'heure prévue pour donner le top de départ de la course. En effet, initialement prévue à 10h, c'est finalement avec près d'une heure de retard qu'il a été donné, alors que les coureurs, dont quatre étrangers - un Sud-Coréen, un Belge et deux Français - et une dizaine de femmes étaient déjà prêts à s'élancer sur la ligne de départ. Heureusement que l'organisateur de ce marathon, Abdelmadjid Rezkane, rompu à ce genre d'exercice et prêt à faire face à tout couac, a su, par son extraordinaire sens de la communication, faire patienter les athlètes, qui ont ainsi fait contre mauvaise fortune bon cœur. Il faut aussi souligner que la météo était favorable aux coureurs, avec un soleil radieux et une douce température pour ces journées hivernales. C'est dire que tout était réuni pour en faire une véritable fête, et le public, venu très nombreux, ne s'y est pas trompé, lui qui tout au long du parcours n'a cessé d'encourager les coureurs à persévérer dans l'effort. Le départ de la première étape, auquel ont assisté le député Yahia Abbaza et le P/APC de Ghardaïa, Aoumeur Fekhar, a été donné de l'esplanade du 1er Mai, face à la gare routière, dite «SNTV» de Ghardaïa. Les athlètes, qui ont eu à «avaler» 9 km d'asphalte, ayant d'abord longé le boulevard du 5 Juillet, parallèlement au lit de l'oued M'zab, en dessous du ksar de Mélika, puis de Tichrihine, se sont retrouvés longeant la face sud du ksar de Béni Izguène, du côté d'El Harameïne, avant d'arriver au superbe monument de la Concorde, à Sidi Abbaz. Ils ont ensuite bifurqué vers El Atteuf, par la façade nord du ksar de Bounoura, avant de s'engouffrer dans la route qui les a menés à leur lieu d'arrivée, sur la vieille placette du ksar d'El Atteuf — le premier de la pentapole du M'zab à avoir été érigé dans cette vallée, par les Rostémides, il y a plus de dix siècles — dans une ambiance bon enfant, de baroud, zorna et karkabou. Les athlètes ont été agréablement surpris par l'accueil qui leur a été réservé par l'hospitalière population de ce légendaire ksar. Et les trois premiers arrivés, pour les hommes, ont été, dans l'ordre, Ibrahim Daghor, de Berriane, âgé de 23 ans, suivi de Mosbah Boudjemia, de Jijel, âgé de 25 ans, talonné de près par Abdelhadi Facha, de Ghardaïa, âgé de 18 ans. Pour les dames, c'est Ouerdia Goulmane, de Tizi Ouzou, qui a franchi la première la ligne d'arrivée. Si sur le plan de l'organisation, c'était pratiquement limite, sur le plan de la sécurité, c'est chapeau bas aux services de sécurité, qui ont fait un travail remarquable, au point que pas le moindre incident n'a été signalé. Bravo donc aux organisateurs, mais aussi et surtout aux hommes qui veillent à la sécurité des athlètes et des spectateurs.