Sans surprise, la Confédération africaine de football (CAF) a invalidé le candidature de l'Algérien Bachir Ould Zmirli à l'élection au comité exécutif de la CAF, prévue le 2 février prochain à Rabat (Maroc). La CAF s'est appuyée sur l'article 18 des statuts de la Confédération (élection, majorité requise, vote) qui précise à l'alinéa 6 : «Les candidatures reçues après le délai prescrit (le cachet officiel de la poste du Caire faisant foi) feront l'objet d'un rejet automatique. Les candidatures doivent parvenir au secrétariat général sous pli recommandé, avec accusé de récépissé ou toute autre forme de courrier rapide ou express, le justificatif y afférent faisant foi.» L'article est clair, précis et ne souffre d'aucune ambiguïté. Le 7 décembre 2017 était la date limite pour l'envoi des dossiers des candidatures via la poste du Caire. A la date indiquée, la Fédération algérienne de football (FAF) a fait parvenir à la CAF le dossier de candidature de Bachir Ould Zmirli via un porteur. Forte de son règlement, la CAF a donc invalidé la candidature du membre du bureau fédéral. Donc la décision de la CAF ne souffre d'aucune faute, ni vice de forme. La FAF ne s'est pas conformée totalement à l'article 18 des statuts et doit assumer ce qui lui arrive. Au fond, la Fédération savait que la candidature de Bachir Ould Zmirli ne serait pas validée. Le voyage du secrétaire général de la FAF, Mohamed Saâd, au Caire dans une ultime tentative de sauver le dossier algérien n'a pas été concluant. La FAF avait offert sa tête sur un plateau à la CAF. Des cercles et parties d'ici et d'ailleurs ont tout fait pour parasiter les efforts de la FAF à la faveur de fuites organisées et orchestrées par ceux qui attendaient la Fédération au tournant. Cette dernière est tombée dans le piège que lui ont tendu ses détracteurs. Elle n'aurait jamais dû présenter la candidature de Bachir Ould Zmirli dans le contexte actuel. La fin de Issa Hayatou et l'arrivée d'Ahmad Ahmad à la tête de la CAF ont fait beaucoup de victimes collatérales, dont la FAF. Les raisons sont connues et sont liées au deal qu'ont concocté ceux qui ont renversé le Camerounais Issa Hayatou. Les bénéficiaires du changement intervenu à Addis-Abeba il y a un an ont décapité la direction de la CAF, version Issa Hayatou. La Fédération algérienne de football faisait partie du clan Issa Hayatou et elle le paiera chèrement, pendant longtemps C'est pourquoi la candidature de Bachir Ould Zmirli soulève moult interrogations. Jusqu'au dernier moment, la FAF avait espéré un geste de la part du président de la CAF, qui a le pouvoir, article 22 des statuts, composition du comité exécutif qui stipule, «lors de la première séance, après l'assemblée générale ordinaire, le comité exécutif peut décider de coopter un maximum de deux membres, ne jouissant pas du droit de vote, pour un mandat de 4 ans. Cette décision de principe est prise à la majorité des deux tiers des membres présents. La cooptation du ou des membre(s) proposé(s) par le président, se fera à la majorité simple des membres présents». Cela ne se produira pas. Des personnes veillent à ce qu'il en soit ainsi. Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, parti au Maroc pour assister au CHAN comme membre du comité d'organisation, aurait décidé d'écourter sa présence dans le royaume. On lui prête l'intention de se retirer de la commission d'organisation du CHAN.