La secte des Al Saoud ne vaut pas l'Algérie laquelle, malgré sa fragilité économique et le terrorisme qui frappe à ses portes de partout, maintient la tête haute et refuse tout compromis sur son indépendance. Un comportement que Riyad et son wahhabisme, version contemporaine et islamique du nazisme, refusent d'admettre. Maintenant, ils manifestent au grand jour leur détermination à s'ingérer dans les affaires intérieures de l'Algérie avec l'objectif de la plonger dans l'obscurantisme et de l'éloigner de la modernité. Cette hostilité saoudienne contre les Algériens vient d'être exprimée par l'imam Mohamed El Hadi Ben Ali El Madkhali, qui a officié à l'université islamique de Médine. Il a purement et simplement désigné trois Algériens : Mohamed Ali Ferkous, Abdelmadjid Djemaa et Lazhar Snigra comme représentants du salafisme en Algérie. Rien que ça ! Si les deux derniers sont méconnus du grand public, Ferkous, par contre, est professeur à l'université islamique d'Alger. C'est un fanatique discret qui veut renvoyer l'Algérie au Moyen-Age. Disciple de Ali Benhadj, il a fait des études à l'université islamique de Médine après avoir purgé une peine de six ans de prison pour «apologie du terrorisme». Il a redoublé de férocité après ses études chez les Saoudiens. Un livre paru récemment en France, M. Saoud et M. Djihad, signé Pierre Conesa, révèle que tous les étrangers passés par cette université reçoivent de leurs maîtres saoudiens un salaire confortable quand ils retournent dans leur pays. Ferkous, qui officie également dans un garage à Kouba, a bien assimilé la leçon wahhabite. Comme tout islamiste, il développe un discours intolérant et contraire aux valeurs algériennes. Et comme tout islamiste, son obsession principale est la femme (est-ce sexuel ?) qu'il veut cloîtrer, à l'image de ce que font les Saoudiens à leurs femmes. La dernière sortie a ciblé Yennayer. Méprisant la volonté du peuple algérien, il a déclaré que c'est une fête païenne et qui est contre l'islam. Il est vrai que le patrimoine historique du pays dérange énormément les islamistes qui, par exemple, n'ont pas hésité à profaner les cimetières de nos chouhada. Lui et ses deux compères sont-ils conscients de la gravité du comportement saoudien ? Il n'ont pas démenti l'information. Cela veut dire qu'ils acceptent de jouer le rôle d'agents et de mercenaires du wahhabisme. Cela veut dire aussi qu'ils acceptent de mettre en œuvre la stratégie de Riyad qui cherche à dominer tous les pays sunnites et à faire une guerre totale au chiisme avec la complicité d'Israël. Le livre cité plus haut révèle que les services secrets israéliens et saoudiens se réunissent à New York dans... une synagogue. On sait que Riyad a l'Algérie dans son collimateur. Il avait soutenu tous les mouvements terroristes issus du FIS et sa responsabilité est totalement engagée dans les crimes perpétrés par les islamistes durant les années 1990. Aujourd'hui, les wahhabites n'acceptent pas que l'Algérie ne marche pas avec eux dans leur confrontation avec le chiisme. De ce fait, ils veulent nous le faire payer chèrement. Comment ? En réactivant leur 5e colonne. Et ils ont désigné les meneurs de la déstabilisation. Il reste à nos gouvernants à sauver le pays. A moins que des agents saoudiens hauts placés dans l'Etat veuillent le contraire.