Les résidents de la cité universitaire Hasnaoua de Tizi Ouzou ont organisé, dimanche dans la soirée, une marche pour exiger l'amélioration des conditions d'hébergement. Les protestataires ont ainsi entrepris leur action à l'intérieur de la résidence avant de sortir carrément dans la rue, vers 22h. Ils ont ensuite pris la direction du centre-ville en se dirigeant vers le siège de la wilaya. Selon des témoignages recueillis hier auprès des étudiants, la marche a été empêchée par les éléments des services de l'ordre qui sont intervenus à l'arrivée de la foule près du CHU Nedir Mohamed. Les étudiants se sont alors accrochés avec les policiers, tout en voulant continuer leur action. Six blessés et neuf arrestations ont été enregistrés durant les affrontements ayant émaillé l'empêchement de la marche. Les étudiants arrêtés ont été relâchés durant la même nuit, précise-t-on. «Nous avons déposé une plateforme de revendications à l'administration de la cité, mais rien n'a été fait pour satisfaire nos doléances. Devant le mutisme des responsables concernés, nous avons décidé de sortir dans la rue car les conditions d'hébergement au sein de notre cité sont vraiment déplorables. Tous les responsables, à tous les niveaux, sont au courant de notre calvaire», a expliqué un membre du comité de la cité universitaire de Hasnaoua, qui ajoute qu'un appel a été lancé pour la mobilisation des étudiants afin de réclamer l'amélioration des conditions hébergement au sein des cités universitaire de Tizi Ouzou. De son côté, le directeur des œuvres universitaires de Hasnaoua, Mohamed Belhoucine, nous a déclaré que les travaux de réhabilitation de la cité sont à leur phase finale. «Certes, les étudiants ont beaucoup attendu, mais il y a un grand travail qui a été fait dans le cadre de l'opération de réhabilitation de la résidence universitaire de Hasnaoua, tout comme celles de Boukhalfa et Oued Aïssi dans le cadre d'une enveloppe spéciale allouée par les services de la wilaya pour l'assainissement et le chauffage, entre autres. Nous sommes toujours à l'écoute de nos étudiants car ce sont nos enfants», a souligné le même responsable.