Une quarantaine de chômeurs ayant été reçus en 2014 à un concours de recrutement, pour rejoindre en tant qu'agents de sécurité le personnel de l'unité de production d'électricité de Chegga, dans la commune d'Oumache, ont bloqué hier matin le siège de la daïra d'Ourlel, située à 45 km au sud de Biskra, pour dénoncer cette longue attente à laquelle ils sont inexplicablement soumis, a-t-on appris. «Depuis la publication de la liste des reçus à ce concours organisé par Sat-Hyundai et qui est composée de 60 agents de sécurité dûment recrutés et de 15 autres placés en réserve, habitant les communes d'Oumache, de M'lili et d'Ourlel, nous attendons d'être appelés depuis 4 ans pour rejoindre nos postes. Nous sommes érodés, fatigués, désœuvrés face à cet inquiétant silence et à cette attente. Nous sommes des chômeurs ayant à charge des familles et notre situation est déplorable», se plaint l'un des protestataires. Ceux-ci ne peuvent même plus postuler à d'autres concours de recrutement, puisque l'Agence locale de l'emploi ne peut en aucun cas leur délivrer des bulletins d'inscription, un document composant les dossiers de candidature, précise-t-on. «Ainsi, au regard de la réglementation, nous ne sommes ni des travailleurs ni des chômeurs», déplorent les contestataires, qui ont envoyé des correspondances à l'Agence de l'emploi, le bureau de recrutement, les autorités locales et le wali de Biskra, afin d'accélérer leur recrutement effectif. A noter que le chef de la daïra d'Ourlel a reçu une délégation des protestataires, mais il s'est montré dans l'incapacité de proposer une solution pour ces chômeurs en attente de rejoindre leurs postes de travail. Jusque dans l'après-midi d'hier, les concernés, visiblement consternés et dépités «et vivant d'expédients», ont-ils soutenu, ont refusé de lever le siège de cette administration locale, en attendant une réaction de l'entreprise qui, en principe, les a recrutés en 2014, note-t-on.