Devenues des espaces commodes pour la célébration des mariages et des circoncisions et l'organisation de toutes sortes de réjouissances, les salles des fêtes qui ont proliféré ces dernières années sont en passe de devenir une véritable source de nuisance sonore pour les riverains. En effet, l'ouverture de certaines salles ne s'est pas faite sans causer des désagréments aux habitants du voisinage, au détriment du repos et du bien-être des personnes âgées et des enfants. C'est d'ailleurs à force de décibels débitant différents genres de chansonnettes raï et autres rythmes favorisant un charivari assourdissant que les ambiances sont animées. Faisant partie des établissements classés parce que recevant le public, les salles des fêtes sont soumises à de nombreuses règles régissant les conditions de leur exploitation et l'octroi de l'autorisation d'ouverture. Au nombre des critères fixés par la réglementation, il est surtout exigé la garantie des normes de sécurité, de salubrité et d'isolation sonore. Si certains critères édictés visent à préserver la sécurité des personnes à l'intérieur de l'établissement, les autres critères permettent de garantir la tranquillité publique et celle du voisinage. Cependant, certaines salles ont été ouvertes au détriment des règles prévues, sans tenir compte des conditions exigées. Pour rappel, il ne peut être autorisé l'ouverture de ce type d'établissement près d'un cimetière, d'un lieu de culte, à proximité d'une école et dans un endroit à forte densité de population. Si quelques propriétaires avides de gain rapide et facile en faisant fi des règles énoncées ont vite été réprimés par les services du contrôle, d'autres semblent ne pas vouloir se conformer à la loi. Le cas le plus illustratif est celui des locaux du Croisant-Rouge algérien, qui, aménagés en deux salles des fêtes, sont devenus une source de tohu-bohu impossible pour les habitants de tout le quartier. En effet, la bâtisse implantée au cœur d'une cité populeuse est devenue une hantise pour les amateurs de la méridienne en été et des personnes qui aspirent à prendre quelque repos chez elles des après-midi et des soirées entières. Depuis l'ouverture des salles aux dépens des conditions requises, dont l'installation des vitres à double paroi, et faute de moyens de climatisation, c'est plutôt le voisinage qui subit les effets des décibels du disc-jockey, des voix bruyantes et des musiques cacophoniques. En fait, la mission humanitaire ne doit en aucun cas occulter le respect des règles de voisinage pour créer une bonne osmose avec l'environnement immédiat. Ainsi, il convient que le CRA équipe les salles de moyens adéquats requis pour leur donner le caractère commercial particulier exercé et, de ce fait, ne plus être une source de nuisances pour les habitants du quartier.