Alors qu'ils espéraient prendre possession de leurs biens dans les délais contractuels fixés initialement à 24 mois, 130 souscripteurs au projet de réalisation de logements socio-participatifs (LSP), lancés voilà une dizaine d'années dans le populeux quartier Sakia El Hamra (ex-faubourg Thiers) de la ville de Sidi Bel Abbès, ont fini par déchanter face aux insurmontables contraintes auxquelles ils ont été particulièrement confrontés. Au-delà du retard considérable qui a affecté la livraison des logements, les postulants ont été, ce faisant, contraints de se plier désespérément au diktat du promoteur qui leur a enjoint abusivement de payer des rajouts financiers générés par une prétendue réévaluation du projet. Des rajouts qui ont fait réagir aussitôt les souscripteurs, dont les multiples réclamations adressées tant au promoteur immobilier qu'aux différents responsables locaux concernés sont inexplicablement restées lettre morte. Se sentant livrés à leur sort, ils n'ont eu d'autre choix que de se résoudre à occuper, sans titres de propriété, leurs logements qu'ils ont qualifiés unanimement d'«inhabitables», puisque, outre l'absence totale de finition, ils sont dépourvus des commodités les plus élémentaires, telles l'alimentation en eau potable l'électricité et le gaz de ville.