Surveillance des zones menacéesMême si toute la partie montagneuse et forestière du territoire de la wilaya de Médéa a été quasiment épargnée lors de la dernière invasion des criquets pèlerins, il en a été autrement de la bande steppique qui a été fortement infestée par endroits. L'évaluation de la campagne écoulée et la surveillance des zones considérées comme champs de ponte ont fait l'objet d'une journée technique organisée par les services de l'agriculture, mardi dernier en présence de plusieurs intervenants dans la lutte antiacridienne. En somme, ce sont quelque 51 354 ha qui ont été infestés à travers 18 communes toutes situées dans la partie agropastorale de la wilaya. Selon les estimations des services concernés, les dégâts causés par les criquets aux plantes steppiques, constituées principalement des espèces locales, dont le jujubier, l'atriplex, harmel et l'armoise, ont atteint des taux variant entre 20 et 30 %. Aussi, des fragments d'essaims de criquets pèlerins sont arrivés jusqu'aux confins des communes de M'Fatha et Moudjebeur à 60km au sud de Médéa. C'est sous la houlette de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV) que la mise en place du dispositif de la lutte antiacridienne est mis en place en prévision de toute invasion de criquets. Outre la mobilisation des moyens appropriés de lutte et la vulgarisation de la lutte chimique au profit des agents engagés dans l'opération, des techniques d'élaboration des cartographies des superficies menacées sont aussi expliquées. Les cartographies devront constituer des moyens de visualisation et d'identification des points sensibles, donc de la portée des moyens de lutte à mobiliser. Le matériel de traitement dont des camions équipés de pulvérisateurs, des pulseurs motorisés et des pulvérisateurs à dos ont été exposés à l'intention des participants et des visiteurs.