La commémoration du vingtième anniversaire de l'assassinat de Abdelhak Benhamouda, au lieu de réunifier les rangs, a élargi le fossé entre syndicalistes affiliés à l'UGTA dans la wilaya. Selon une déclaration, signée par les représentants de cinq Unions locales, ainsi que par la commission de la femme active, les syndicalistes voulant commémorer l'anniversaire de l'assassinat de Abdelhak Benhamouda, survenu le 28 janvier 1997, ont trouvé la porte de la maison du syndicat fermée. «C'est le secrétaire national, Guetiche Ahmed, qui a donné des instructions pour ne laisser entrer que les membres de la commission exécutive, qui n'a d'ailleurs tracé aucun programme pour la circonstance», ont affirmé les rédacteurs du document. Et de dénoncer «…les pratiques irresponsables de celui qui est en charge de la préparation du congrès, lequel a affirmé à maintes reprises ne pas reconnaître les Unions locales». Cet incident entre les représentants des travailleurs locaux et leur hiérarchie au sein de l'UGTA intervient quelques jours seulement après le sit-in organisé pour dénoncer «la décision prise par le SG, Abdelmadjid Sidi Saïd, de convoquer le conseil exécutif de wilaya en vue de désigner une commission exécutive de wilaya pour la préparation d'un congrès extraordinaire électif». Un congrès qui, selon eux, vise à dissoudre les six Unions locales. La commémoration du 20e anniversaire de l'assassinat de Benhamouda a ainsi remis à l'ordre du jour les dissensions qui jalonnent l'histoire de l'UGTA à Constantine. Les signataires de la déclaration déplorent, encore une fois, l'attitude du chargé de la préparation du congrès et interpellent Abdelmadjid Sidi Saïd afin de mettre de l'ordre dans les structures du syndicat à l'échelle locale et à dissoudre la commission exécutive de wilaya.