Pour les sénatoriales de cette fin décembre 2006, Mohamed Salah Zitouni, pour le FLN, et Nacer Messadek, pour le groupe El Islah, seront dans la course au siège de la représentativité de la wilaya de Annaba à la Chambre haute. Le premier est frappé de suspicion. Il avait été poursuivi dans une affaire d'escroquerie. Condamné en première instance, il a été blanchi en appel 48 heures avant de passer devant l'urne des 88 élus de son parti. Supervisées par l'actuel ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, les primaires l'avaient élu en 3e position avec 22 voix. Il avait été devancé (25 voix) par Moussa Merzoug, ingénieur en télécommunication, ex-directeur régional des postes et télécommunications et actuellement président de l'Assemblée populaire de wilaya. Devancé (24 voix) aussi par Nourredine Kouadria, économiste, enseignant à l'université Badji Mokhtar, élu aux dernières élections locales à la présidence de l'Assemblée populaire communale de Annaba. Alors que l'on attendait l'un de ces deux candidats, les grands imams de la souveraineté féléniste à Alger ont retenu Zitouni. Ce qui n'est pas le cas à El Islah. Localement, on a décidé que Nacer Messadek, membre du conseil national de la choura, défendra les couleurs du parti. Ses deux colistiers ont décidé de lui laisser le champ libre. Conséquence : c'est la crise au FLN Annaba. « Même en s'alliant tous, aucun de nos adversaires politiques ne pourra réunir le nombre d'électeurs FLN qui voteront. Restons unis et le siège ne nous échappera pas. » Cet avertissement lancé à destination des cadres locaux de son parti par El Hadi Khaldi, le coordinateur du FLN à Annaba, n'a pas été respecté. Le choix porté sur Zitouni par le bureau national FLN a été condamné par la majorité des 89 élus locaux de ce parti. Militants et cadres ont rué dans les brancards. « Que les magouilleurs et les opportunistes qui l'ont choisi pour les servir et non servir le peuple, viennent eux-mêmes élire Zitouni le 28 décembre. Il ne passera pas », tel est le mot d'ordre. Et comme pour mieux matérialiser leur menace, Soltani, un des sept candidats FLN aux primaires du jeudi 30 novembre (3 voix), a décidé d'outrepasser le choix de sa hiérarchie, en décidant de tenter sa chance. C'est dire que même avec 89 voix de ses cadres élus et l'apport de quelques rares autres indépendants, Zitouni, le candidat FLN à ces sénatoriales, risque de ne pas passer.