Le projet de l'usine de vapocraquage d'éthane, entre Sonatrach et le français Total, est toujours en cours. Lors d'une visite effectuée hier à Oran, Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, a répondu aux questions des journalistes lors d'un point de presse animé au sein de l'usine de Renault Algérie Production. Interrogé de prime abord s'il avait des annonces à faire sur les projets de partenariat algéro-français qui ont récemment été finalisés ou prêts à être lancés, l'ambassadeur a rappelé qu'«il y a 19 accords de partenariat qui ont été signés récemment à Paris lors de la dernière réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN)». «Il y a des projets qui sont sous la responsabilité des industriels qui ne sont pas annoncés pour des raisons de discussions et de négociations. Ce n'est pas à moi de les annoncer», a-t-il répondu affirmant que «tous les mois il y a des entreprises françaises qui viennent avec des projets et qui cherchent des partenaires algériennes. C'est à eux de finaliser ces projets et de les annoncer quand ils estiment nécessaire. Je peux vous assurer que les choses avancent bien». De son côté, le conseiller de la mission économique de l'ambassade de France a assuré que «le projet de réalisation d'une usine de vapocraquage d'éthane entre le groupe public algérien Sonatrach et le pétrolier français Total est toujours en cours». Prévu pour un investissement de près de 1,5 milliard de dollars, le projet est en négociation depuis 2007. De même qu'il a rassuré que «les deux projets de coentreprise prévus à Mostaganem entre, d'une part, la société française Fromageries Bel et son partenaire algérien et, d'autre part, entre le groupe Rouillet versé dans l'alimentation animale et son homologue local, avancent bien». «Les travaux de construction de ces deux usines ont été entamés», a-t-il dit. Sur le dossier de l'usine Peugeot prévue à Oran, le conseiller à la mission économique de l'ambassade de France a indiqué que ce «projet n'attend qu'une dernière formalité avant le lancement des travaux : le Conseil national de l'investissement va se réunir pour examiner la demande de Peugeot liée aux exonérations des charges». Sur le dossier relatif à la demande algérienne de la restitution par la France des archives algériennes liées à la période entre 1830 et 1962, Xavier Driencourt a affirmé qu'«il y a un certain nombre de choses qui ont été annoncées par le président Macron. C'est le cas de la constitution d'un groupe de travail sur la restitution des archives (un comité bilatéral)». «Le président Macron a aussi décidé de restituer les crânes des résistants algériens. Il y a un certain nombre de crânes qui ont été identifiés au niveau du Musée de l'Homme de Paris comme étant ceux des Algériens. Il reste maintenant les procédures législatives, car il faut que le Parlement français vote une loi de déclassification de ces restes humains pour leur restitution à l'Algérie», a souligné M. Driencourt.