Inscrite au rôle de la première session criminelle de l'année judiciaire 2018, l'affaire de l'enlèvement du bébé Leith Kaoua, de la maternité du CHU Dr Benbadis, en mai 2017, connaîtra enfin son épilogue. En effet, les présumés coupables du kidnapping, dans la nuit du 26 au 27 mai 2017, du nourrisson Leith Kaoua de la nurserie de l'établissement hospitalier comparaîtront, demain, devant le tribunal criminel de la cour de Constantine. Un procès qui se tiendra néanmoins en l'absence de l'accusée principale, B. Z., décédée pendant son incarcération au début de l'année dernière. La concernée n'est autre que l'ex-employée de l'OPGI à Tamalous, dans la wilaya de Skikda, chez laquelle le bébé a été retrouvé sain et sauf, quinze jours après son enlèvement. Largement médiatisée au moment des faits, cette affaire, tout en défrayant la chronique, a été marquée par les appels déchirants des parents et des proches de la victime. Elle a été marquée également par un singulier élan de solidarité témoigné par de nombreux citoyens issus des quatre coins du pays. La disparition de Leith, qui a atterré la société constantinoise à l'époque, a également dévoilé de graves carences dans la gestion menée au sein de l'établissement hospitalier en question, notamment en matière de sécurité. Aussi, plusieurs sit-in ont été organisés par les membres de la famille de Leith et des citoyens, qui ont tenu à exprimer leur solidarité, et ce, pour que tous les moyens soient mis à contribution afin de retrouver la victime. Et ce n'est qu'après deux semaines que les enquêtes diligentées simultanément par la police judiciaire de la sûreté de wilaya et la Gendarmerie nationale, que le bébé a été retrouvé chez B.Z., qui sera absente au procès. Ses complices, au nombre de 6, dont son propre mari, qui serait l'auteur de l'enlèvement, un intermédiaire et des employés du CHU, répondront par contre à plusieurs chefs d'inculpation, dont la constitution d'une bande de malfaiteurs, faux et usage de faux, rapt d'un mineur, possession d'arme blanche, corruption et complicité.